The aim of this study was to determine the prevalence of type 2 diabetes and impaired fasting glucose (IFG) in a population-based sample of 3 508 subjects, aged 35-64 years, participating in the French MONICA population survey from 1995 to 1997 in three French regions: the Urban Community of Lille, the Bas-Rhin and the Haute-Garonne

Previously diagnosed type 2 diabetes is defined by the current use of oral hypoglycaemic treatment and newly diagnosed subjects by fasting plasma glucose (FPG) >= 7.0 mmol/L according to the ADA 1997 recommendations. IFG was determined by 6.1 <= FPG <= 6.9 mmol/L. Adjusted prevalences are calculated according to the French 1990 census data.

Type 2 diabetes adjusted prevalence is 5.1 % [4.1-6.1] in women and 7.3 % [6.1-8.4] in men while IFG adjusted prevalence is 5.2 % [4.2-6.2] and 11.8 % [10.3-13.4] respectively. Prevalences of type 2 diabetes and IFG are both significantly higher in men than in women. This trend appears in any age group for IFG, but is only observed in 55-64 year-old subjects for type 2 diabetes. The reduction of the FPG threshold to screen diabetes mellitus from 7.8 to 7.0 mmol/L according to the ADA recommendations results in a 2.2-fold increase in the number of newly diagnosed diabetic subjects, screened by one FPG measurement, in our population-based sample.

The MONICA population survey confirms that type 2 diabetes represents a major health care problem in France and underlines the influence of gender on the prevalence of both type 2 diabetes and IFG in the French middle-aged population.

La prévalence du diabète de type 2 et de l'hyperglycémie modérée à jeun (HAJ) a été déterminée dans un échantillon aléatoire de 3 508 sujets de 35 à 64 ans participant à l'enquête de population menée de 1995 à 1997 dans les trois centres MONICA français: la communauté urbaine de Lille, le Bas-Rhin et la Haute-Garonne.

Les sujets traités par hypoglycémiants oraux ont été considérés comme diabétiques de type 2 connus tandis que le dépistage du diabète et de l'HAJ reposait sur une mesure glycémique à jeun en accord avec les recommandations de l'ADA (juillet 1997).

Après ajustement en fonction des données du recensement national de 1990, la prévalence du diabète de type 2 dans la population de 35 à 64 ans est de 5,1 % [4,1-6,1] chez les femmes et 7,3 % [6,1-8,4] chez les hommes tandis que la prévalence de l'HAJ atteint 5,2 % [4,2-6,2] et 11,8 % [10,3-13,4] respectivement. Ces chiffres confirment une prépondérance masculine qui est retrouvée de façon significative quelle que soit la tranche d'âge observée pour l'HAJ, mais ne concerne que les sujets de 55 à 64 ans pour le diabète de type 2. La réduction du seuil glycémique à jeun définissant le diabète de 7,8 à 7,0 mmol/L se traduit par une augmentation importante du nombre de sujets dépistés (× 2,2).

Ces résultats confirment que le diabète de type 2 représente un enjeu majeur en terme de santé publique en France et soulignent l'influence du sexe sur la prévalence des anomalies de glycorégulation dans la population française d'âge moyen.