Sexualité et risque de transmission sexuelle du virus de l’immunodéficience humaine chez les couples sérodiscordants à Ouagadougou (Burkina Faso) - 03/08/13

Doi : 10.1016/j.sexol.2013.02.005 
O. Guira a, , b , H. Tiéno a, b , S. Sawadogo b , J.Y. Drabo a, b
a Unité de formation et de recherche en sciences de la santé, université de Ouagadougou, BP 7021, Ouagadougou, Burkina Faso 
b Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo, BP 7022, Ouagadougou, Burkina Faso 

Auteur correspondant.

Résumé

Objectif

Le nombre de couples sérodiscordants est croissant. Ceux-ci font souvent face à des difficultés de prévention de l’infection du partenaire séronégatif. L’objectif du travail était d’étudier la vie sexuelle et le risque de transmission sexuelle du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) chez les couples sérodiscordants à Ouagadougou.

Patients et méthode

Il s’est agi d’une étude transversale, du 1er janvier au 30 juin 2010. Les couples sérodiscordants suivis à l’hôpital de jour (HDJ) du centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) ayant accepté de participer ont été inclus.

Résultats

Quatre-vingt couples hétérosexuels dont 67 mariés (83,7 %) ont été étudiés. La séropositivité de l’un des deux partenaires était connue depuis en moyenne quatre ans et c’est la femme qui était infectée dans 75 % des couples. Les rapports sexuels, souvent génitaux continuaient dans 74 couples (92,5 %). Les deux partenaires étaient satisfaits des rapports sexuels dans neuf couples (12,2 %). Au moins un partenaire évoquait une dysfonction sexuelle dans 78 couples (97,5 %), plus souvent un trouble du désir (37,2 %). Des rapports extraconjugaux étaient rapportés dans 20 couples (25 %), souvent du fait des hommes (p=0,03). La transmission sexuelle du VIH et la prévention par le préservatif étaient connues des partenaires dans 78 couples (97,5 %). L’utilisation du préservatif n’était pas systématique dans 44 couples (59,5 %) surtout par souci d’intimité (37,5 %) et de désir d’enfants (26,2 %).

Conclusion

De nouvelles stratégies de prise en charge des couples sérodiscordants pourraient améliorer leur vie sexuelle et réduire les risques de transmission du VIH au partenaire séronégatif.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Objective

This is a contribution to improve the management of serodiscordant couples. The aim was to explore sexuality and risk for sexual transmission of human immunodeficiency virus (HIV) among serodiscordant couples living in Ouagadougou.

Material and method

The study consisted in a descriptive cross-sectional study from January 1st, 2010 to June 31, 2010. The study included serodiscordant couples followed in the day care hospital, University Hospital Yalgado Ouedraogo.

Results

A total of 80 heterosexual serodiscordant couples participated. Women were infected with HIV in most cases (75%). The mean age was 37.5 years for HIV partners and 40 years for seronegatives. Men were significantly older than women (P=0.01). Couples were married (83.7%) or cohabiting (16.3%). The average of serodiscordance duration was 4 years. Partners proceeded on sexual intercourses for 74 couples (92.5%), mostly vaginal intercourses. Both partners were satisfied only in nine couples (12.2%). Although most couples (97.5%) knew condoms for HIV prevention, 59.5% did not use it consistently. The lack of privacy (37.5%) and desire of childbearing (26.2%) were the main reasons for not using consistently condom among couples. Sexual dysfunction concerned 97.5% of couples. The decrease in libido was most common (37.2%). Sexual intercourses with outside partner were reported in 20 couples (25%), mostly regarding men (P=0.03).

Conclusion

Specific management could improve the quality of sexual life for serodiscordant couples in the light of the difficulties they face and reduce risk for HIV transmission to seronegative partners.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Sexualité, Virus immunodéficience humaine, Couples sérodiscordants, Ouagadougou

Keywords : Human immunodeficiency virus, Discordant couples, Sexuality, Ouagadougou


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Vol 22 - N° 3

P. 138-141 - juillet 2013 Retour au numéro
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