La conjoncture médicale actuelle, et plus particulièrement en obstétrique, contraint le personnel médical à réadapter régulièrement ses pratiques en fonction de divers influents (décisions ministérielles, ressources humaines, progrès scientifiques, évolution des mœurs, demandes des usagers, évolution des professionnels eux-mêmes, communauté européenne, etc.)

La question « La sage-femme doit-elle élargir ses compétences ? » se trouve fréquemment au centre des débats.

Après avoir développé les intérêts des cinq principaux protagonistes de ce sujet — que sont les pouvoirs publics, nos voisins européens, nos partenaires professionnels, les nouveaux diplômés, les usagers – et les enjeux économiques, humains et humanistes qui en découlent, il s’avère que toutes les capacités professionnelles de la sage-femme ne sont ni respectées, ni exploitées… !

Aussi, afin de pouvoir les proposer aux usagers(ères), il faut réattribuer à la sage-femme, véritable spécialiste de l’eutocie, les tâches relevant de sa compétence.

Ainsi, en réorganisant le travail, les actions et les missions des uns et des autres, sages-femmes et gynécologues-obstétriciens, plus efficients, optimiseraient et valoriseraient leurs prérogatives spécifiques.

In the current context of medical care, especially in the field of obstetrics, limited staffing leads to various types of practices subject to a wide range of influences (ministerial decisions, human resources, scientific progress, changing lifestyles, user demands, changing professional practices, European community, etc.). One of the most widely debated issues is the question of whether the competencies of midwives’should be broadened.

After examining the point of view of the five categories of persons involved — public authorities, European neighbors, professional partners, new graduates, users — as well as the economical, human and humanistic issues, it becomes quite clear that the professional capacities of midwives are neither respected nor adequately employed.

Thus, in order to offer such capacities to the users, the tasks assigned to midwives, or more appropriately eutocia specialists, must be reorganized. A reorganization of the actions, missions, and practices shared by midwives, gynecologists and obstetricians would enable a more efficient optimal and rewarding activity while respecting specific competencies.