Il n’existe pas d’étude de la densité osseuse du tubercule majeur, pouvant impacter la tenue des ancres de réinsertion. Notre étude avait pour but de déterminer l’influence de l’âge, du sexe et du type de rupture sur la qualité osseuse du tubercule majeur.

Nous avons inclus 98 patients de plus de 60ans, dont 41 sans rupture de coiffe et 57 avec rupture isolée du supra-épineux, stade 1 ou 2, d’infiltration graisseuse (IG) ≤2. Les zones de mesures concernaient l’os spongieux situé sous la corticale du tubercule majeur. La mesure était effectuée soit en regard de la rupture, soit dans la partie moyenne du tubercule majeur si la coiffe n’était pas rompue. Pour chaque zone, nous avons mesuré la densité moyenne, maximale, minimale et la déviation standard à l’aide du logiciel OsiriX.

Les 2 groupes étaient homogènes en termes d’âge (73ans), de côté exploré et de densités moyennes (0,282g/cm² versus 0,210g/cm²). L’âge supérieur à 70ans était un facteur influençant l’ostéoporose du tubercule majeur, qu’il y ait ou non rupture (p<0,0001). Il existait une raréfaction des travées osseuses chez les femmes avec rupture de coiffe (p=0,009). Une rétraction de stade 2 était un facteur prédictif d’une ostéoporose du tubercule majeur (p=0,0001).

Il s’agit de la première étude d’évaluation de la densité osseuse du tubercule majeur en fonction de la présence ou non d’une rupture de la coiffe pour une population âgée. Le sexe féminin, l’âge supérieur à 70ans et une rétraction de stade 2 sont des facteurs responsables d’une ostéoporose du tubercule majeur. Cette ostéoporose n’est pas profonde, et a priori la qualité de l’os du tubercule majeur ne constitue pas un facteur limitant la tenue des ancres de réinsertion.

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