Recommandations de la SFORL pour la prise en charge des patients immunodéprimés atteints de tumeurs de la tête et du cou de point de départ cutané - 19/04/14
Groupe de travail de la SFORL
G. Lamas h, E. Maubec a, ⁎pages | 10 |
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Résumé |
Objectifs |
La Société française d’otorhinolaryngologie (SFORL) a organisé un groupe de travail chargé de la rédaction de recommandations pour la prise en charge des patients immunodéprimés atteints de tumeurs de la tête et du cou de point de départ cutané. Ces recommandations abordent la prise en charge diagnostique et thérapeutique ainsi que les mesures de prévention des tumeurs de la tête et du cou à point de départ cutané survenant chez les immunodéprimés, en particulier les transplantés et les patients infectés par le VIH.
Matériels et méthodes |
L’élaboration de ces recommandations repose sur une lecture critique multidisciplinaire de la littérature. L’immunosuppression et les différents types d’immunosuppression ont été définis. Les facteurs de risque habituels des tumeurs cutanées et ceux spécifiques à l’immunodéprimé sont présentés. La prévention, le bilan et la prise en charge des carcinomes cutanés, du mélanome, de la maladie de Kaposi et des lymphomes sont traités. Le niveau de preuve des études a été estimé, permettant de grader le niveau des recommandations. Le cas échéant, des avis d’experts ont été proposés.
Résultats |
Les immunodéprimés ont un risque accru de développer des tumeurs cutanées de l’extrémité cervico-céphalique. Le risque de développer ces tumeurs varie en fonction du type d’immunosuppression ; il existe un risque particulièrement élevé de carcinomes épidermoïdes chez les transplantés et de maladie de Kaposi chez les patients séropositifs pour le VIH. Différents virus sont associés à ces cancers cutanés. Les tumeurs cutanées de l’immunodéprimé sont souvent caractérisées par leur évolutivité justifiant une prise en charge thérapeutique rapide. La prise en charge spécifique, en général similaire à celle du sujet immunocompétent, doit être discutée en RCP. La modulation de l’immunosuppression doit être envisagée. Chez le transplanté d’organe, la seule classe d’immunosuppresseurs ayant un effet anti-tumoral documenté est celle des inhibiteurs de mTOR en particulier pour les carcinomes épidermoïdes cutanés. La fréquence de la surveillance clinique doit être adaptée au risque de récidive. Des mesures de prévention doivent être proposées.
Conclusion |
Les tumeurs cutanées de l’immunodéprimé sont souvent caractérisées par leur évolutivité justifiant une prise en charge thérapeutique la plus précoce possible. Une modulation de l’immunosuppression doit être discutée. En raison d’un risque souvent élevé de récidive, une surveillance attentive doit être proposée. Les mesures de prévention doivent également être respectées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome épidermoïde, Carcinome basocellulaire, Mélanome, Carcinome de Merkel, Maladie de Kaposi, Lymphomes, Immunodéprimés, Transplantés, Infection par le VIH
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article mais celle de l’article original paru dans European Annals of Otorhinolaryngology Head and Neck Diseases, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 131 - N° 2
P. 107-116 - avril 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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