Le cancer de l'ovaire touche une femme sur 70. On note 4430 nouveaux cas et 3508 décès par an en France. Il s'agit d'une maladie sévère dont le diagnostic se fait dans la majorité des cas à un stade avancé, III ou IV dans trois quarts des cas, c'est-à-dire avec une atteinte péritonéale, ganglionnaire ou à distance. Cela confère à ce cancer un pronostic péjoratif. Le traitement de référence repose sur la chirurgie associée à la chimiothérapie. La chirurgie a une place centrale dans la prise en charge de ce cancer. Le geste chirurgical doit être complet, avec un résidu tumoral nul en fin d'intervention. De ce critère dépend le bénéfice en termes de survie des patientes. La chirurgie est première ou intervallaire après une chimiothérapie néoadjuvante. La place de la chirurgie varie en fonction de l'extension de la maladie, dont l'évaluation peut se faire par différents scores. Enfin, les caractéristiques tumorales influencent la survie des malades. Dans la plupart des cas, il s'agit d'adénocarcinome de type séreux de haut grade, forme de mauvais pronostic. Des nouvelles classifications sont à l'étude pour tenter de mieux comprendre l'histoire naturelle de ce cancer et de mettre au point des thérapeutiques ciblées dans le but d'améliorer la prise en charge de ces patientes.