O-04: Colonisation à entérobactéries multi résistantes aux antibiotiques (E-BMR) des patients entrant en soins de suite et réadaptation (SSR) - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
L’épidémie régionale à Entérobactéries Hautement Résistantes aux antibiotiques nous a incités à rechercher systématiquement un portage non connu d’E-BMR chez les patients entrant dans notre établissement.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une enquête prospective réalisée durant un mois au sein d’un SSR de la région PACA de 148 lits. Chaque nouveau patient entrant était inclus quel que soit l’établissement d’origine. Un écouvillonnage rectal et un ECBU dans les 48 heures suivant l’admission étaient réalisés systématiquement. Les E-BMR étaient définis par la détection d’une céphalosporinase déréprimée, d’une Bétalactamase à Spectre Elargi (BLSE) ou d’une carbapénémase. La notion de portage d’EBMR du patient reposait sur le document d’admission où l’information est systématiquement renseignée.
Résultats |
124 patients étaient inclus, dont 2 étaient déclarés colonisés à E-BMR, et provenaient de 8 établissements différents. Un total de 121 ECBU et 116 écouvillonnages rectaux étaient réalisés. Neuf patients (7 %) étaient porteurs d’E-BMR, diagnostiqués dans 2 cas par l’ECBU seul, dans 3 cas par le prélèvement rectal seul, et dans 4 cas l’ECBU et le prélèvement rectal étaient concordants. Les bactéries identifiées étaient : E. Coli (7/9), E. Cloacae (1/9), K. pneumoniae (1/9). Les mécanismes de résistance étaient une BLSE chez 8 patients et une céphalosporinase déréprimée chez 1 patient. Aucune carbapénémase n’était détectée. Aucun de ces 9 patients détectés porteurs d’EBMR n’étaient déclarés porteur par les établissements d’origine mais 8/9 avaient été exposés à un antibiotique.
Conclusion |
Notre SSR est exposé à une population entrant avec des EBMR (1/14 entrées) sans que cela soit connu, ni même identifié en hospitalisation d’amont. Cela implique d’adapter nos mesures d’hygiène ainsi que les protocoles d’antibiothérapie probabiliste. Le repérage de ces patients pourrait être basé sur les antériorités d’antibiothérapie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 79 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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