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Réduction embryonnaire : indications, techniques, impact psychologique - 03/07/14

Doi : 10.1016/j.lpm.2007.05.016 
Loïc Sentilhes 1, , François Audibert 2, Marc Dommergues 3, Philippe Descamps 4, René Frydman 5, Dominique Mahieu-Caputo 6
1. Service de gynécologie-obstétrique, Hôpital Charles Nicolle, Rouen (76) 
2. Service de gynécologie-obstétrique, Hôpital Sainte Justine, Montréal, Canada 
3. Service de gynécologie-obstétrique, Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, AP-HP, et Université Pierre et Marie Curie (UPMC) Paris VI, Paris (75) 
4. Pôle gynécologie-obstétrique, reproduction humaine, médecine fœtale et orthogénie, CHU d’Angers, Angers (49) 
5. Service de gynécologie-obstétrique, Hôpital Antoine Béclère, AP-HP, et Université Paris XI, Clamart (94) 
6. Service de gynécologie-obstétrique, Hôpital Bichat, AP-HP, et Université Paris VII, Paris (75) 

Loïc Sentilhes, Clinique gynécologique et obstétricale, Pavillon mère-enfant, Hôpital Charles Nicolle, 1 rue de Germont, 76031 Rouen Cedex. Tél. : 02 32 88 82 44 Fax : 02 32 88 83 23

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Key points

High-order multiple pregnancies (triplets and above) are associated with high pediatric mortality and morbidity, mainly due to their premature delivery. Maternal morbidity is also substantially higher than for singleton gestations. The main goal of multifetal pregnancy reduction (MFPR) is to decrease the rate of severe prematurity and its consequences, including neurodevelopmental handicaps. It may also reduce the risk of maternal complications.

Transabdominal needle-guided procedures, performed at 10-12 weeks, are the most common technique for MFPR. Transvaginal needle aspiration can be used successfully earlier in gestation (7-8 weeks). Transcervical aspiration is no longer used.

There is generally no medical indication for MFPR in twins.

MFPR does not reduce the risk of loss of the entire pregnancy before 24 weeks and may increase the risk of a second-trimester miscarriage by 1-2%.

MFPR substantially decreases premature delivery rates, cutting the risk of delivery at 29-32 menstrual weeks in triplet pregnancies in half for reductions to twins and by five for reduction to singletons.

The positive effect of MFPR on perinatal outcome is incontrovertible for quadruplets and higher-order pregnancies. Advances in perinatal medicine have substantially reduced mortality in premature triplet deliveries, however, and this should be taken into account when considering the potential benefit of MFPR.

MFPR is a distressing experience for parents, but seems not to have long-term adverse effects on women’s psychological well-being. Maternal distress related to MFPR tends to fade with time. The negative psychological impact of MFPR should be weighed against that related to raising the children from high-order pregnancies.

Prevention of high-order multifetal pregnancies is essential and requires careful monitoring of infertility therapies.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Points essentiels

Les grossesses multiples de haut rang, triples et au-delà, sont associées à un taux élevé de mortalité et de morbidité pédiatrique principalement expliqué par la prématurité, et à un risque accru de complications maternelles.

L’objectif principal de la réduction embryonnaire est de limiter le risque de grande prématurité des grossesses multiples de haut rang et ses conséquences.

Trois techniques sont possibles: la voie transcervicale n’est plus utilisée, la voie transvaginale est réalisée vers 8 semaines d’aménorrhée (SA), et la voie transabdominale, la plus courante, vers 10-12 SA.

En cas de grossesse gémellaire, la réduction embryonnaire n’a généralement pas d’indication médicale.

La réduction embryonnaire ne permet pas de prévenir le risque de fausse couche lié aux grossesses multiples de haut rang. Elle comporte au contraire un faible sur-risque de perte de l’ensemble de la grossesse avant 24 semaines. En revanche, la réduction embryonnaire permet une diminution substantielle du risque d’accouchement prématuré. Ainsi, la réduction embryonnaire permet de diviser le risque de naissance à 29-32 semaines par un facteur 2 (réduction à 2embryons) à 5 (réduction à 1 embryon) en cas de grossesse triple.

Dans les grossesses quadruples et plus, l’impact positif de la réduction embryonnaire sur la mortalité et la morbidité périnatale est bien établi. En revanche, le bénéfice de la réduction embryonnaire chez les triplés est moins clair. En effet, si la réduction embryonnaire permet indiscutablement de limiter le risque de prématurité, les progrès de la médecine périnatale ont permis de diminuer considérablement la mortalité des triplés prématurés.

La réduction embryonnaire est une expérience souvent traumatisante pour la future mère et son conjoint. Les difficultés psychologiques liées à la réduction embryonnaire diminuent en règle avec le temps mais peuvent nécessiter un accompagnement spécifique. Ceci doit être mis en balance avec la fatigue, le stress, les problèmes émotionnels engendrés par l’éducation d’enfants issus de grossesses multiples de haut rang.

Il est primordial de limiter au maximum le risque de grossesse multiple en surveillant étroitement les procédures d’induction de l’ovulation et en limitant le nombre d’embryons transférés en cas de fécondation in vitro.

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Vol 37 - N° 2P2

P. 295-306 - février 2008 Retour au numéro
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