Survie en dialyse chronique des patients atteints de myélome ou d’amylose AL : analyse des données du registre REIN de 2002 à 2011 - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
Certains patients atteints de myélome ou d’amylose AL primitive nécessitent la mise en dialyse chronique, après une IRA sans récupération ou suite à la progression d’une IRC. Le pronostic de ces patients en dialyse chronique semble sombre, mais peu d’études ont spécifiquement étudié cette population. L’objectif de cette étude était d’analyser la survie en dialyse et les facteurs de risque de mortalité des patients atteints de myélome multiple ou d’amylose AL incidents en dialyse chronique entre janvier 2002 et décembre 2011 en France à partir des données du registre REIN.
Patients et méthodes |
Tous les patients incidents en dialyse entre 2002 et 2011, pour lesquels un myélome ou une amylose AL étaient codés en maladie rénale causale ou associée dans le registre REIN, ont été inclus. La survie, les facteurs de risque de décès, les causes de décès ont été analysés.
Résultats |
Sur les 1459 patients incidents en dialyse chronique sur myélome ou amylose AL entre 2002 et 2011, 860 (59 %) étaient atteints de tubulopathie myélomateuse, 265 (18 %) d’amylose AL et 334 (23 %) d’une maladie de dépôts non amyloïde (Randall). Le suivi médian était de 14,3 mois. L’âge moyen était de 70,5 ans, avec 56 % d’hommes. Au cours du suivi, 977 (67 %) patients sont décédés. La médiane de survie était de 17,6 mois. Les causes de décès étaient néoplasiques pour 348 (36 %), infectieuses pour 119 (12 %) et vasculaires pour 102 (10 %) patients. Les facteurs de risque de décès étaient : l’âge (OR=1,05 par année [IC 95 % 1,03–1,073]) et la mise en dialyse sur cathéter (OR=1,84 [IC 95 % 1,05–3,24]). Les facteurs protecteurs étaient : l’autonomie à la marche (OR=0,44 [IC 95 % 0,29–0,66]), l’albuminémie (OR=0,97 par g/L [IC 95 % 0,94–0,99]) et l’année de mise en dialyse (OR=0,64 par année [IC 95 % 0,57–0,71]).
Discussion et conclusion |
Ces données du registre REIN confirment le pronostic sombre des patients mis en dialyse chronique suite à un myélome ou une amylose AL, mais soulignent l’amélioration du pronostic au cours des 10 dernières années, peut-être grâce aux avancées thérapeutiques anti-plasmocytaires.
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Vol 10 - N° 5
P. 262-263 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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