Évaluation de la douleur au cours des gestes dermatologiques - 24/11/14
Résumé |
Introduction |
Les gestes techniques en dermatologie sont générateurs de douleur.
Les buts de cette étude étaient de mettre en évidence les facteurs prédictifs de la douleur et de mieux les cerner afin de les prévenir par des méthodes adéquates.
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une étude observationnelle sur la douleur par l’évaluation de l’échelle visuelle analogique chez des patients qui avaient un geste interventionnel et par un questionnaire sur les circonstances douloureuses et les méthodes antalgiques utilisées. Les données étaient saisies et analysées sur le logiciel SPSS 17.
Résultats |
Cent patients ont été inclus. Le score de douleur moyen estimé par le patient à l’aide de l’EVA était de 4,65 (± 2,91). Trente-six pour cent des patients avaient un score inférieur à 4. Le score de douleur moyen estimé par le dermatologue était de 2,57 (± 1,57). Soixante-seize pour cent des patients avaient un score inférieur à 4. Les scores moyens étaient plus élevés pour les classes d’âge les plus jeunes et plus élevés chez les hommes que chez les femmes. Les gestes les moins douloureux de manière significative étaient les exérèses chirurgicales et biopsies cutanées. Les gestes occasionnant des douleurs modérées à sévères (scores moyens > 6) étaient chirurgie de l’ongle et infiltration.
Les scores de douleur étaient plus élevés (supérieurs à 3) lorsque le geste était réalisé au niveau des paumes et plantes, du tronc, des membres, de la région périnéo-fessière, du creux axillaire avec EVA>5 au niveau des doigts et orteils ou des creux axillaires, tandis que les zones les moins douloureuses étaient la tête et le cou. L’EVA était ≥ 3 pour les dermatoses bulleuses, la pathologie inflammatoire, les tumeurs ; l’EVA était > 5 pour les IST, la pathologie infectieuse et les troubles des phanères. Seuls 8 % des patients n’avaient pas eu de prévention antalgique ; les moyens préventifs utilisés sont l’anesthésie de contact ou locale et la prémédication.
Discussion |
Les interventions chirurgicales, quelle que soit leur localisation, sont susceptibles de générer des douleurs neuropathiques séquellaires dans un pourcentage qui varie de 30 à 80 %. Les facteurs prédictifs de la douleur se résument à des facteurs liés au patient et ceux liés au geste.
Conclusion |
La prise en charge de la douleur reste aujourd’hui encore une véritable priorité de santé publique pour laquelle des actions d’information et de formation restent impératives.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Douleurs, Facteurs prédictifs, Gestes dermatologiques
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S330 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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