Comparaison de la douleur issue d’actes dermatologiques ambulatoires à la douleur de parturientes en travail et à celle de malades en salle de réveil post-opératoire - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
Les gestes douloureux en pratique dermatologique sont fréquents ce qui in fine rend la douleur qu’ils occasionnent banale. L’évaluation de la douleur repose le plus souvent sur une échelle visuelle analogique (EVA), volontiers réalisée par les soignants ou les externes. Or cette évaluation est imparfaite par nature, altérée par l’anxiété, les troubles de la compréhension lié à l’âge, la langue, la culture, le désir de montrer ou de ne pas montrer une certaine souffrance au médecin, etc.
La micro-variation du diamètre pupillaire (MVDP) lors de la douleur est instantanée. Cette variation est sous contrôle des systèmes para- et orthosympathique. C’est une méthode objective d’évaluation de la douleur.
Matériel et méthodes |
Nous avons appliqué en avant de l’œil un Algiscan : caméra qui enregistre les MVDP.
A été réalisé la mesure de la MVDP chez 207 patients en salle de réveil, 80 parturientes, après cryothérapie (1 seule lésion traitée par cryothérapie à la fois) de 49 kératoses actiniques (KA), 29 kératoses séborrhéiques (KS) et 12 photothérapies dynamiques (PDT)
Résultats |
Toutes les données chiffrées suivantes correspondent aux valeurs moyennes de MVDP en % par rapport au diamètre pupillaire du malade à l’état basal et de l’EVA de 0 à 100mm :
– évaluation de douleur en salle en salle de réveil : EVA=36±29 et MVDP=19±2,4 % ;
– douleur de parturientes en contactions : EVA=75±12 et MVDP=25±9,3 % ;
– analyse de la douleur des mêmes parturientes en dehors des contractions : EVA=12±11 et MVDP=5,4±5,0 % ;
– douleur secondaire à la cryothérapie des KA : EVA=32,4±20,3 et MVDP=12,5±8,9 % ;
– douleur secondaire à la cryothérapie des KS : EVA=26,6±19 et MVDP=13,6±10,8 % ;
– douleur secondaire à la PDT : EVA=19,2±16,9 et MVDP=26,2±18,4 %.
Discussion |
Il n’a pas, à notre connaissance été réalisée une échelle de douleur où s’intègrent les actes dermatologiques douloureux simples banals. Il en ressort que cette banalité est très relative, l’EVA et la MVDP étant similaires en ce qui concerne la PDT et les contractions des parturientes. Par ailleurs, la MVDP est proche lors d’une cryothérapie isolée à ce qui est noté en salle de réveil. Or nos patients « bénéficient » du traitement de plusieurs KA ou KS simultanément ce qui accroît la douleur.
Conclusion |
La MVDP est probablement du fait de sa reproductibilité une méthode qui permettra de définir précisément les niveaux de douleurs subits par nos patient. Cette méthode actuellement essentiellement connue des anesthésistes et algologues mérite une grande diffusion pour adapter la prise en charge de la douleur lors des soins à nos patients Notre comité d’éthique local considère depuis plus de 18 mois que ce type de mesure relève du soin courant.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cryothérapie, Douleur, Évaluation visuel analogique de la douleur, Photothérapie dynamique, Système nerveux sympathique
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S482-S483 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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