Évaluation de la compensation corticale de la charge inspiratoire à l’éveil par la recherche de potentiels pré-moteurs inspiratoires, à l’état de base et sous intervention thérapeutique, chez les patients atteints de syndrome d’apnées obstructives du sommeil - 02/12/14
Résumé |
Organisation |
Travail réalisé sous la direction de V. Attali et T. Similowski.
Introduction |
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est caractérisé par des épisodes répétitifs de collapsus des voies aériennes supérieures durant le sommeil, dus à une altération de leurs propriétés mécaniques, que l’on peut assimiler à une « charge inspiratoire ». La charge inspiratoire chez le sujet sain induit l’activation des circuits corticaux pré-moteurs, visualisables sous forme de potentiels pré-moteurs inspiratoires (PPI) à l’électroencéphalogramme (EEG). Nous avons fait l’hypothèse que les patients atteints de SAOS pouvaient se comporter comme des sujets sains soumis à une charge inspiratoire en activant les circuits corticaux pré-moteurs et que la pression positive continue (PPC) en annulant cette charge inspiratoire mettait « au repos » ces circuits de compensation (disparition du PPI).
Matériels et méthodes |
Des PPI à l’éveil ont été recherchés chez 23 patients « SAOS » et 10 sujets « contrôle » (8 somnambules et 2 sujets sains), en position assise (n=33), en décubitus dorsal (n=32) et sous PPC.
Résultats |
En position assise et en décubitus dorsal, la prévalence du PPI était respectivement de 56 % et 63 % dans le groupe « SAOS sévère » (IAH≥30/h), de 29 et 43 % dans le groupe « SAOS léger/modéré » (5≤IAH<30/h) et de 10 et 50 % dans le groupe « contrôle » (NS). En considérant un seuil d’IAH à 15, un PPI était retrouvé chez 54 % des patients du groupe IAH≥15/h et chez 15 % des patients du groupe IAH<15/h en position assise (p=0,02). Sous PPC, 5 patients « SAOS » sur 7 traités, présentaient un PPI en ventilation spontanée, et chez 4 d’entre eux, le PPI disparaissait sous PPC.
Conclusion |
Cette étude met en évidence l’implication de circuits corticaux pré-moteurs dans la compensation de la charge inspiratoire dans le SAOS à l’éveil. Elle suggère également une relation entre sévérité du SAOS et compensation corticale.
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Vol 31 - N° 9
P. 882 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.