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Résumés de thèse - 22/02/08

Doi : STO-04-2004-105-4-0035-1768-101019-ART14 

J.-F. Lavis

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Résumé

Introduction

Le masque facial, utilisé dans la Ventilation Non Invasive (VNI) comme interface, est responsable de souffrance cutanée et d'un retentissement maxillo-facial : rétromaxillie et aplatissement facial. Le but de notre étude est de qualifier et quantifier ces critères et de mesurer les pressions exercées par le masque facial sur le visage des enfants.

Matériel et Méthodes

Tous les patients suivis dans le service de pneumologie de l'hôpital d'Enfants Armand-Trousseau et traités par VNI ont été inclus. Un examen maxillo-facial systématique et précis, clinique et radiographique, a été mis en place. Il permettait de mettre en évidence : la souffrance cutanée et son intensité, les régions anatomiques aplaties et l'existence d'une rétromaxillie. Des facteurs de risque ont été analysés notamment le type de masque utilisé et la durée de port du masque. Le recueil des données expérimentales utilisait une sonde spécifique qui était placée sous le masque et enregistrait la pression exercée au niveau de plusieurs points précis : front, maxillaire droit et gauche, lèvre supérieure et le dos du nez.

Résultats

Quarante patients ont été inclus. Vingt-deux patients (55 %) ont présenté une souffrance cutanée ; 5 patients (23 %) ont eu une nécrose cutanée avec, à terme, des cicatrices indélébiles sur le visage. 86 % des patients porteurs d'un masque industriel présentaient une souffrance cutanée comparée à 21 % des enfants porteurs d'un masque fabriqué sur mesure, dans notre Laboratoire. 15 patients (37 %) avaient une rétromaxillie et 27 patients (68 %) avaient un aplatissement facial. Le retentissement maxillo-facial était principalement lié à la durée de port du masque. Les pressions mesurées étaient plus élevées au niveau des zones « dures » où l'os est recouvert d'une faible épaisseur de parties molles : dos du nez, front.

Discussion

Le masque fabriqué sur mesure était mieux adapté à la morphologie du visage des enfants et donc moins responsable de souffrance cutanée. 37 % des patients de notre étude présentaient une rétromaxillie. Ce taux est très important et bien plus élevé que dans la littérature. Le taux de classe III, rétromaxillies incluses, dans la littérature, chez des enfants et des adolescents consultant en orthodontie, dans une population de race caucasienne, est de 1,8 % à 8,6 %. Le masque facial s'oppose à la croissance vers l'avant du maxillaire et stimule la résorption osseuse superficielle responsable de l'aplatissement facial. Les conséquences de la pression exercée par le masque étaient variables suivant les zones anatomiques, le nez résistait à la déformation osseuse mais la peau en regard présentait le taux de souffrance cutanée la plus élevée.

Conclusion

Un suivi des patients sous VNI est nécessaire au niveau maxillo-facial pour analyser les déformations à moyen et long terme. Une étude prospective avec un examen maxillo-facial systématique avant et après mise en place de la VNI permettrait de mieux comprendre les conséquences du port du masque facial sur la croissance faciale. Une modification de conception des masques paraît nécessaire pour diminuer les effets iatrogènes. Par exemple, durant la phase expiratoire, pour laquelle une étanchéité moindre est tolérable, un relâchement intermittent de la pression de maintien du masque facial permettrait de soulager les structures cutanées et osseuses sous jacentes pendant les 2/3 du temps de port du masque.


Mots clés : Ventilation non invasive , Masque facial , Souffrance cutanée , Rétromaxillie , Aplatissement facial , Pression


Plan



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Vol 105 - N° 4

P. 244-246 - septembre 2004 Retour au numéro
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