P121: Peroxydation lipidique et équilibre glycémique chez les diabétique de type 2 - 24/12/14
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La forte prévalence de diabète de type 2 et son incidence croissante au niveau mondial, associées aux complications cardiovasculaires qui grèvent son évolution, sont devenues un sujet de grande importance de santé publique. L’hyperglycémie chronique est considérée comme étant le premier responsable des dégâts cellulaires rencontrés dans le diabète et de nombreuses études ont proposé le stress oxydant comme mécanisme sous-jacent. Le stress oxydant se définit comme un déséquilibre profond de la balance entre les pro-oxydants (espèces réactives) et les antioxydants, en faveur des premiers.
Notre objectif était de déterminer chez une population diabétiques de type 2 de la ville de Constantine, la relation entre l’équilibre glycémique et la peroxydation lipidique, l’une des conséquences des dégâts moléculaires causés par le stress oxydant.
Matériel et méthodes |
Notre étude a porté sur 294 DT2 répartis en deux groupes (158 diabétiques équilibrés, HbAlc ≤ 7 et 142 diabétiques déséquilibrés, HbA1C > 7) et 187 sujets sains servant de groupe témoin. Un bilan biochimique général a été réalisé sur les deux populations. Ce dernier a comporté le dosage plasmatique du glucose, la créatinine, le cholestérol total, le cholestérol HDL, le cholestérol LDL et l’hémoglobine glyquée (HbA1C). La peroxydation lipidique a été évaluée par la détermination des taux plasma-tiques du malondialdéhyde et la vitamine E, le plus important antioxydant liposoluble inhibiteur de la peroxydation lipidique. Le malondialdéhyde et la vitamine E ont été dosées par chromatographie liquide haute performance en phase inversé. La vitamine E a été exprimée par le ratio vitamine E/Lipides.
Résultats et Analyse statistique |
Les diabétiques équilibrés et déséquilibrés avaient des concentrations plasmatiques de malondialdéhyde significativement plus élevées que les témoins : 9,1[6,4–12,9] μg/l, 17,9[12,1–23,0] μg/l et 18,5[13,0–23,5] μg/l respectivement, p<l%o, sans différences significative entre eux. Il n’y avait pas de différence significative entre les trois groupes concernant les ratios vitamine E/Lipides : 3,68±1,14 mg/g, 3,74±1,19 mg/g et 3,87±1,25 mg/g respectivement. Le malondialdéhyde était cor-rélé positivement et significative à la glycémie (p<0,05), contrairement au ratio vitamine E/Lipides qui y été corrélé négativement (p<0,05). Il n’y avait pas de relation entre le malondialdéhyde, le ratio vitamine E/Lipides et l’HbA1C.
Conclusion |
Le diabète s’accompagne d’une augmentation de la peroxydation lipidique associée à une diminution des défenses antioxydantes. Cette situation traduit un état de stress oxydant qui serait d’autant plus intense que la glycémie soit élevée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 28 - N° S1
P. S131 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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