Effet de la densité des médecins généralistes sur la prescription de médicaments - 05/03/15
Résumé |
Introduction |
Le rôle du médecin est central dans le volume de médicaments consommés : en France, plus de 80 % des consultations ont pour issue une prescription de médicaments. La densité de médecins dans la zone d’exercice peut influencer les comportements de prescription. Deux effets contradictoires sont observés : une zone dense peut inciter les médecins à contenter une demande potentielle de prescription du patient ; par ailleurs, dans les zones sous denses, des temps de consultations plus courts peuvent inciter à des pratiques de prescription plus importantes. Cette étude cherche à analyser si les comportements de prescription médicamenteuse des médecins généralistes en France entre 2010 et 2012 sont influencés par la densité de confrères dans la zone d’exercice.
Méthodes |
Les données de remboursement de l’assurance-maladie (Échantillon généraliste des bénéficiaires – 500 000 bénéficiaires) sont exploitées pour les années 2010, 2011 et 2012. La concurrence entre médecins est approchée par un indicateur de densité innovant, l’indicateur d’accessibilité potentielle localisée (APL), i.e. un indicateur de densité calculé à la commune, tenant compte de l’offre et de la demande environnante. L’effet de la densité médicale sur la prescription de médicaments est estimé à partir d’une modélisation en différence première du coût total annuel des ordonnances pour les patients sédentaires (patients n’ayant consulté qu’un unique médecin au cours de la période). Les données, disponibles sous la forme d’un panel, permettent de contrôler du case-mix du médecin et de l’endogénéité de leur localisation.
Résultats |
En 2010, la moitié des patients ayant consommé des soins a consulté au moins trois fois un médecin généraliste. 82 % des consultations donnent lieu à prescription ; une ordonnance compte en moyenne trois médicaments. Les premiers résultats indiquent un effet non significatif de la densité sur le coût de prescription.
Discussion/conclusion |
Nos résultats vont dans le sens d’une homogénéisation des pratiques de prescription. La distinction des chocs de densité à la hausse et à la baisse ainsi que la considération particulière de la nouvelle patientèle sédentaire pourraient toutefois permettre d’affiner les résultats.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prescription de médicaments, Médecins généralistes, Densité médicale
Plan
Vol 63 - N° S1
P. S20 - mars 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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