Polyneuropathies axonales chroniques de cause indéterminée : à quoi faut-il penser ? - 13/03/15
Résumé |
Si les investigations de première ligne d’une polyneuropathie distale ont fait l’objet de recommandations publiées, les explorations de seconde intention ne sont pas standardisées et restent corrélées à la présentation clinique et aux habitudes des équipes. La notion de « bilan négatif » d’une polyneuropathie est donc toute relative. Quelques pièges doivent être évités afin de ne pas méconnaître une étiologie, éventuellement traitable. Il convient dans un premier temps d’être certain d’avoir correctement recherché les causes fréquentes. Ainsi, l’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) a montré une sensibilité supérieure à la glycémie à jeun et l’hémoglobine glyquée dans la détection d’un trouble du métabolisme glucidique (diabète ou intolérance au glucose (IG)) chez les patients atteints de polyneuropathie. Par ailleurs, d’autres perturbations métaboliques sont considérées comme des facteurs de risque de survenue et/ou d’évolutivité d’une polyneuropathie : hypertension, dyslipidémie, surpoids, syndrome d’apnées du sommeil. Elles méritent donc d’être recherchées et traitées. La recherche d’une carence en vitamine B12 ne doit pas s’arrêter à un taux plasmatique de cobalamine normal car 5 à 10 % de patients avec polyneuropathie et taux de B12 dans la limite basse de la normale ont une élévation de l’homocystéinémie et de l’acide méthylmalonique. Dans un second temps, d’autres causes plus rares de neuropathies axonales sont à évoquer. L’amylose fait partie de ces étiologies potentiellement létales mais aussi traitables. La biopsie de glandes salivaires accessoires (BGSA) doit donc faire partie des explorations de seconde intention de manière systématique et précoce. Le diagnostic des rares formes axonales de polyradiculonévrites est difficile. Le clinicien pourra s’aider d’examens complémentaires tels que l’analyse du LCS, l’IRM des plexus, les potentiels évoqués voire la biopsie nerveuse Enfin, l’origine héréditaire doit être évoquée de principe en cas de bilan négatif. Néanmoins, les indices cliniques évocateurs peuvent manquer et documenter génétiquement la neuropathie reste actuellement difficile.
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Vol 171 - N° S1
P. A232 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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