L’asthme hyperéosinophilique est une entité clinico-biologique connue. Elle se caractérise par un taux franchement élevé et persistant d’éosinophiles dans le sang, l’expectoration induite et le lavage broncho-alvéolaire. Il doit mener vers la recherche rigoureuse d’une pathologie sous-jacente.

Déterminer les particularités cliniques et para-cliniques de l’asthme hyperéosinophilique.

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 5 patients asthmatiques suivis à notre consultation d’allergologie du pavillon D entre 2011 et 2014.

Il s’agit de 3 femmes et 2 hommes. La moyenne d’âge était de 42ans. Un seul sujet était tabagique à 1 paquet-année (PA). L’âge moyen de début de l’asthme était de 32ans (3–50ans), avec une durée moyenne d’évolution de 10ans (1–21ans). L’asthme a précédé le diagnostic d’hyperéosinophilie dans 3 cas et il était concomitant dans 2 cas. Trois patients avaient un asthme persistant sévère. L’hyperéosinophilie sanguine était en moyenne de 5070 éléments. L’hyperéosinophilie dans le lavage bronchiolo-alvéolaire était retrouvée dans 60 % des cas, elle était en moyenne de 55 éléments (48–62 éléments). Les étiologies retrouvées étaient l’aspergillose bronchopulmonaire allergique (1 cas), l’angéite de Churg et Strauss (1 cas) et la pneumonie chronique à éosinophile (3 cas). Tous les patients étaient traités par une corticothérapie par voie générale avec 2 cas de cortico-dépendance. Le contrôle de la maladie asthmatique était bon chez une patiente, partiel chez 2 patients et mauvais chez 2 patients.

L’asthme hyperéosinphilique est souvent sévère. La corticothérapie par voie générale est la base du traitement de la plupart des patients ayant un asthme hyperéosinophilique mais une évolution vers la cortico-dépendance n’est pas rare chez ces sujets.