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Enquête de pratique sur l’utilisation du cathéter péridural prophylactique en salle d’accouchement - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.286 
Paul de la Caffinière , Valentina Faitot, Pierre Diemunsch
 CHU, Strasbourg, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le concept de cathéter péridural prophylactique a été récemment proposé en cas d’antécédent de césarienne : « selon les circonstances et en fonction du souhait de la parturiente, un cathéter péridural peut être placé en attente en début de travail » [1]. L’objectif de la présente étude est d’évaluer les pratiques actuelles concernant l’utilisation du cathéter péridural prophylactique chez des parturientes à risque de césarienne, en vue d’une prise en charge anesthésique en urgence éventuelle, sans recours à l’anesthésie générale.

Matériel et méthodes

Un questionnaire auto-déclaratif, électronique, anonyme a été diffusé aux membres du Club d’anesthésie-réanimation en obstétrique (CARO) et aux MAR identifiés comme intervenants en obstétrique. Les questions fermées concernent : les données démographiques, l’indication, les modalités pratiques, la déambulation et l’efficacité lors de l’utilisation ultérieure du cathéter.

Résultats

Cent quatre-vingt-quatorze anesthésistes ont répondu au questionnaire. La majorité des répondants ont une expérience professionnelle de plus de 10ans et exercent respectivement dans des maternités de niveau 2 (31 %) et 3 (47 %), et dans des CHU (46 %).

Un praticien sur deux (100/194, 51,5 %) indique avoir déjà posé un cathéter péridural prophylactique. Un protocole de service n’existe que dans 22 % des cas. Les parturientes recoivent une information précoce dès la consultation d’anesthésie une fois sur deux (53 %) ; 60 % des anesthésistes déclarent rencontrer des difficultés à convaincre la parturiente de l’intérêt du cathéter prophylactique. Pour l’ensemble des anesthésistes, les principales indications du cathéter prophylactique sont : l’antécédent de césarienne, la présentation en siège, la présence de>2 critères d’intubation difficile et l’obésité. Durant le travail, la moitié des anesthésistes (54 %) considèrent que le moment idéal pour cette procédure est le début de travail (dilatation cervicale<3cm) ; 22 % des anesthésistes préfèrent la période précédant les contractions utérines régulières.

En cas de mise en place à titre prophylactique, 77 % des praticiens administrent une dose-test immédiatement après la pose ; 30 % testent le cathéter systématiquement avant d’induire une analgésie obstétricale. Un anesthésique local adrénaliné est utilisé dans 54,5 % des cas. Quinze pour cent des anesthésistes ne réalisent pas de dose-test. La déambulation est autorisée par 40 % des anesthésistes mais ne semble pas nécessaire pour la majorité (70 %) des répondants.

Cinquante-sept pour cent des anesthésistes estiment que ce cathéter prophylactique est toujours efficace. Les principales causes d’échecs citées sont : le retrait accidentel du cathéter et la latéralisation de l’analgésie. Pour 80 % des anesthésistes, le concept de cathéter péridural prophylactique est considéré comme un gage de sécurité anesthésique supplémentaire (Fig. 1).

Discussion

Le cathéter péridural prophylactique semble avoir trouvé sa place en tant que mesure de sécurité chez les parturientes à risque de césarienne. Cette pratique pourrait être plus systématiquement envisagée et faire partie d’un protocole de service consensuel.

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Vol 1 - N° S1

P. A186 - septembre 2015 Retour au numéro
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