Transports sanitaires héliportés en zone spécifiquement urbaine : étude observationnelle - 07/09/15
, Sabine Lemoine, Olivier Yavari, Yann Violin, Laure Alhanati, Daniel Jost, Michel Bignand, Jean-Pierre TourtierRésumé |
Introduction |
Les transports sanitaires héliportés médicalisés (TSHM) offrent une qualité de prise en charge optimale pour un temps de transport très court. Leur recours prête néanmoins à discussion en intervention primaire dans les zones à haute densité urbaine. Le but de ce travail était de faire une description épidémiologique des TSHM en zone spécifiquement urbaine et de comparer les données des TSHM à celles des transports médicalisés par voie routière
Patients et méthodes |
Étude observationnelle rétrospective. Étaient inclus tous les patients médicalisés en primaire par un SMUR et transportés en primaire vers un centre hospitalier par hélicoptère. Les variables recueillies concernaient :
– l’épidémiologie (âge, sexe, motif de prise en charge médicale) ;
– les thérapeutiques instaurées (intubation, catécholamines, planche à masser, nécessité de treuillage) ;
– l’organisation horaire des vecteurs de transport (délais « alerte -arrivée du vecteur sur les lieux », durée de transport du patient, délai « poser de l’hélicoptère sur le lieu d’intervention–redécollage »).
Les délais étaient comparés par le test des médianes.
Résultats |
Entre 2011 et 2014, 114/61 135 (0,2 %) transports médicalisés étaient éligibles. L’âge médian des patients était de 38ans (EIQ : [26–54]) dont 83 hommes (73 %). Le motif de prise en charge était de nature traumatique dans 95 (83 %) cas. Le temps médian mis par l’hélicoptère pour se rendre sur intervention était de 10minutes [8–12]. La durée médiane du TSHM était de 8min [6–9] min versus 10 [10–15] min par voie terrestre (SMUR). Trente-six (32 %) vols héliportés ont eu lieu entre 16 et 19heures versus 11 % pour le SMUR. Le délai médian entre le poser sur le lieu d’intervention et le redécollage était de 11min [10–13]. Sept (6 %) patients ont été hélitreuillés. Les données médicales plus spécifiques n’étaient disponibles que pour 20 patients en TSHM : 13/20 (65 %) étaient intubés, 2 (10 %) recevaient des catécholamines, 2 (10 %) étaient sous dispositif mécanique de MCE automatisé.
Discussion |
L’héliportage concernait essentiellement les patients traumatisés ; il a permis de gagner 2minutes en médiane par rapport au transport par voie terrestre dans la mégapole étudiée. Le recours au TSHM primaire reste exceptionnel de par l’existence d’un maillage hospitalier serré, d’un réseau routier très dense et de l’absence de zone de poser dans un certain nombre d’hôpitaux.
Conclusion |
Ces résultats méritent d’être confrontés aux données des régions où le transport héliporté s’impose du fait des contraintes géographiques naturelles.
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Vol 1 - N° S1
P. A254 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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