S'abonner

Étude rétrospective sur 213 anesthésies générales pour prothèse totale de hanche : effet de l’Analgesia Nociception Index sur l’administration de sufentanil - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.483 
Gwenaelle Renard 1, , Mathieu Jeanne 1, Antoine Lamer 1, Julien De jonckheere 2, Abdelkader Keribedj 1, Benoît Vallet 1, Benoit Tavernier 1
1 Pôle d’anesthésie-réanimation 
2 Inserm CIC-IT 1403, CHU de Lille, Lille, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les critères décisionnels pour la réadministration de sufentanil au cours de l’anesthésie générale reposent sur l’augmentation de fréquence cardiaque (FC) ou de la pression artérielle systolique (PAS), mais peuvent également intégrer des données issues du monitorage du système nerveux autonome telles que l’Analgesia Nociception Index (ANI, MDoloris Medical Systems, Lille). L’objectif de cette étude rétrospective était :

– d’analyser avec quelle fréquence le sufentanil était réinjecté suite à une diminution de l’ANI en l’absence de réaction hémodynamique ;

– d’évaluer l’impact hémodynamique de ces réinjections.

Matériel et méthodes

Un entrepôt de données collecte les informations des séjours et de l’anesthésie [1]. Au bloc d’ortho-traumatologie, certains postes sont équipés d’un moniteur PhysioDoloris qui mesure et affiche l’ANI, et le transmet à la feuille informatisée d’anesthésie. Nous avons inclus rétrospectivement tous les patients majeurs ayant bénéficié d’une anesthésie générale avec réinjection de sufentanil pendant la chirurgie, avec mesure de l’ANI, pour la pose de prothèse totale de hanche programmée. L’analyse a porté sur les variations de FC, de PAS et d’ANIm précédant les réinjections de sufentanil, ainsi que sur la détection automatisée des hypotensions artérielles survenant dans les 10min après ces réinjections, définies comme une diminution>20 % de la PAS par rapport à la moyenne des PAS mesurées entre l’induction et l’incision. Les résultats sont présentés sous forme de moyenne (écart-type) ou nombre (%).

Résultats

Deux cent treize patients remplissaient les critères de sélection, totalisant 427réinjections de sufentanil. Les doses de sufentanil étaient de 9,2 (2,8)μg. Dans 185 (43 %)cas, une diminution de l’ANIm en dessous de 50 associée à une augmentation de>20 % de PAS et/ou de FC (par rapport à la moyenne entre l’induction et l’incision) était constatée avant l’administration de sufentanil, alors que dans 94 (22 %)cas, seule une diminution de l’ANIm était présente, et que dans 72 (17 %)cas, seule une augmentation de PAS et/ou de FC était constatée. Les 18 % restant correspondaient à des réinjections systématiques (sans variation d’ANIm, FC ou PAS) de sufentanil. Une diminution d’ANI en dessous de 50 était au moins un des critères décisionnels dans 65 % des réinjections de sufentanil. 24épisodes d’hypotensions sont survenus après réinjection de sufentanil, dont 7 % des réinjections liées à une baisse isolée de l’ANI, vs 6 % des réinjections faisant suite à une réactivité hémodynamique (p=0,58).

Discussion

La prise en compte de l’ANI est entrée dans la pratique de notre équipe pour la conduite de l’analgésie peropératoire. L’administration de sufentanil après diminution isolée de l’ANI ne semble pas entraîner plus d’hypotension que lorsqu’elle est décidée en présence d’une réaction hémodynamique. Le monitorage de l’ANI pourrait donc contribuer à une meilleure stabilité hémodynamique peropératoire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 1 - N° S1

P. A323-A324 - septembre 2015 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Préparation par rinçage des respirateurs IntelliSaveAX700® (Philips) et A7® (Mindray) avant ventilation de patients adultes ou enfants suspects d’hyperthermie maligne. Étude sur banc test
  • Jean-Baptiste Laur, Thomas Blais, Jérémie Requis, Olivier Lamouret, Delphine Gallix, Gilles Visnadi, Vincent Minville, Olivier Fourcade, Delphine Kern
| Article suivant Article suivant
  • La pratique de l’hypnose en anesthésie diminue l’incidence du burnout des soignants
  • Annick Bidou, Guillaume Specht, David Naudin, Jean Louis Sergent, Brigitte Brosseau, Monique Guinot, Georges Mion

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.