Décrire l’aspect en EEG de surface des crises épileptiques à point de départ insulaire et lorsque la décharge épileptique se propage en fonction du mode de propagation.

Nous avons sélectionné les patients explorés en enregistrements SEEG-EEG simultanés dans le cadre d’une évaluation pré-chirurgicale d’une épilepsie focale structurelle pharmaco-résistante dont la zone épileptogène était centrée sur le cortex insulaire. Les crises dont l’EEG de surface n’étaient pas interprétables du fait des artefacts ont été exclues. Une première analyse visuelle par deux observateurs indépendants a été réalisée pour évaluer la « visibilité » en surface de la décharge insulaire en marquant le début de la décharge visible et en la décrivant, à l’aveugle de l’enregistrement SEEG simultané. Dans un deuxième temps nous avons effectué une analyse de l’enregistrement SEEG simultané. Puis nous avons fait une analyse fréquentielle pour déterminer la détectabilité en surface de la décharge observée en profondeur.

Six patients ont été inclus (5 épilepsies insulaires, 1 épilepsie insulo-hippocampiques) et 12 crises ont été analysées. Sur 8 crises (5 patients) la décharge insulaire est initialement isolée, sur 3 crises (1 patient) la décharge rapide insulaire est contemporaine d’une décharge hippocampique, dans les deux cas elle n’est pas présente sur l’EEG de surface ni à l’analyse visuelle ou fréquentielle. L’émergence d’une activité rythmique critique sur l’EEG de surface correspond à chaque reprise à une propagation operculaire ou plus vaste.

Dans les épilepsies insulaires l’expression de l’EEG de surface traduit la propagation operculaire ou plus vaste, la décharge initiale insulaire isolée n’étant pas décelable ni mesurable sur le tracé de surface.