Sclérites sévères récidivantes rattrapées par le tocilizumab : deux cas - 02/12/14
Résumé |
Introduction |
Le traitement des sclérites sévères récidivantes et inflammatoires dispose d’un large éventail thérapeutique.
Patients et méthodes |
Un homme de 40ans présente des épisodes de sclérite antérieure diffuse non infectieuse sévères depuis un an. Le patient présente des lombalgies inflammatoires depuis six mois, sans sacroiliite ni HLA B27. Il existe une corticodépendance à 25mg/j, le méthotrexate, l’azathioprine, le mycophénolate et l’administration complémentaire de perfusions d’infliximab ne contrôlent pas les poussées inflammatoires ophtalmologiques. Une femme de 35ans présente des épisodes de sclérite postérieure récidivants, avec des manifestations douloureuses axiales B27 négatives, de type rachialgies inflammatoires sans sacroiliite. Les rechutes sont fréquentes avec non-réponse aux corticostéroïdes, azathioprine et adalimumab.
Résultats |
Ce n’est qu’au bout de la 3e perfusion de tocilizumab que la sclérite régresse chez notre premier patient. Il est toujours traité au bout d’un an par des perfusions mensuelles de tocilizumab (TCZ) associées à 5mg/j de méthotrexate et les manifestations oculaires et rhumatologiques sont contrôlées. Chez notre deuxième patiente, la maladie est calmée par des administrations mensuelles de TCZ 8mg/kg.
Discussion |
Dans les sclérites sévères, il est souvent fait appel aux immunosuppresseurs et aux biothérapies [1 ]. L’utilisation des anti-TNF alpha est volontiers la règle. L’utilisation des inhibiteurs de l’interleukine 6 est plus confidentielle et a été plus rarement rapportée. Dans nos deux observations, l’indication du TCZ est ophtalmologique. Ces deux patients n’ont pas les critères de spondylarthrite ankylosante (SPA) même si le caractère inflammatoire des douleurs lombaires pourrait constituer un argument pour cette pathologie. Si l’utilisation du TCZ dans les SPA semble vouée à l’échec [2 ], le traitement des patients dont l’atteinte ophtalmologique est prédominante peut présenter un intérêt, au moins chez nos patients.
Conclusion |
La réalisation d’une étude à plus large spectre serait intéressante afin de définir quelles sclérites traiter par le tocilizumab.
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Vol 35 - N° S2
P. A114 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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