Goutte - 22/08/25
: Professeur émérite, G. Coiffier b : Praticien hospitalier, F. Robin a, c, d : Maître de conférences des Universités, praticien hospitalierRésumé |
La goutte est une maladie chronique, métabolique, la plus fréquente des arthrites chroniques chez les hommes de plus de 40 ans, particulièrement ceux avec des comorbidités sous-jacentes tels l'obésité, une coronaropathie, une hypertension, un diabète de type 2 et un syndrome métabolique, due à la présence chronique d'une hyperuricémie, conduisant à des dépôts d'urate monosodique dans les tissus responsables d'arthropathie (crise de goutte, arthropathie chronique), de tophus et de néphropathie et/ou de lithiase. Le diagnostic est confirmé par la présence de microcristaux d'urate dans le liquide synovial et les tissus, et leur détection par l'échographie et le scanner double énergie. La prévalence de la goutte augmente dans le monde et touche 1 à 4 % des adultes dans les pays développés. On commence de plus en plus à reconnaître que la goutte est une maladie sérieuse entraînant un handicap, des difficultés au travail et un impact sur la qualité de vie. L'hyperuricémie n'est pas suffisante pour développer une goutte ; cela suggère des facteurs moléculaires additionnels et des éléments inflammatoires qui peuvent être déterminés au niveau moléculaire et génétique (composante auto-inflammatoire de la goutte). La goutte primitive est liée à un polymorphisme génétique des transporteurs rénaux de l'urate (ce qui réduit l'élimination rénale de l'urate) et à des modifications de l'alimentation. La prise en charge de la goutte a certainement changé durant ces 5 dernières années. Globalement, le simple changement qui aura le plus d'impact sur la prise en charge de la goutte est la plus grande adoption des recommandations des sociétés savantes ; des stratégies innovantes, telles des interventions dirigées par des infirmières fondées sur ces recommandations, ont démontré un succès thérapeutique chez les sujets goutteux. Un « traitement avec des objectifs à atteindre » (uricémie cible à 50 mg/l/300 μmol/l) est essentiel pour une prise en charge effective de la goutte, l'abaissement de l'uricémie à long terme permettant la dissolution des cristaux et in fine la disparition des crises de goutte. Bien qu'il existe des traitements efficaces de la goutte aiguë et chronique, l'utilisation des traitements hypo-uricémiants reste suboptimale et l'adhésion du patient au traitement est médiocre. La prise en charge à long terme nécessite une éducation complète du patient, une prise en charge des facteurs de risque modifiables et un traitement hypo-uricémiant permettant d'obtenir l'uricémie cible (50 mg/l/300 μmol/l).
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots-clés : Goutte, Hyperuricémie, Métabolisme de l'acide urique, Épidémiologie, Facteurs de risque, Comorbidités, Facteurs diététiques, Manifestations cliniques, Imagerie, Prise en charge, Traitement anti-inflammatoire et hypo-uricémiant
Esquema
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