L’infection urinaire (IU) est fréquente chez le patient diabétique. Elle est parfois atypique et fait l’objet d’une recherche systématique chez les patients admis pour un déséquilibre glycémique à l’aide d’un examen cyto-bactériologique des urines (ECBU). L’objectif de notre étude était de mesurer la sensibilité et spécificité des bandelettes urinaires (BU) contenant les leucocytes et nitrites dans le dépistage de l’IU chez le diabétique.

Notre étude est prospective, sur un échantillon de 120 patients et sur une durée de 7 mois (février–septembre 2015). À partir d’un même échantillon d’urine, deux prélèvements ont été réalisés, l’un pour ECBU et l’autre pour test à la BU. La discordance entre ces deux prélèvements a été mesurée. L’analyse statistique réalisée à l’aide du logiciel SPSS 20.0.

L’âge moyen de nos patients était de 41,1ans (16–77ans). Le taux d’HbA1c moyen était de 9,6 %. La prévalence de l’IU était de 15 % avec une prédominance féminine (87 %). L’Escherichia coli était le germe le plus fréquemment retrouvé (50 %). La sensibilité mesurée était de 56 % et la spécificité de 89 %, avec une valeur prédictive positive de l’ordre de 68 % et une valeur prédictive négative de 83 %.

La BU pourrait orienter le médecin dans le dépistage de l’IU chez le diabétique vu qu’en présence d’une BU positive, la probabilité que l’IU soit présente est de l’ordre de 68 % et qu’en présence d’une BU négative, la probabilité que l’infection urinaire soit absente est importante (83 %).