But. Les auteurs rapportent le cas d'un homme de 50 ans, atteint d'une dystrophie myotonique de Steinert, qui a développé un capsulophymosis sévère bilatéral après une opération de la cataracte sans incident.

Matériel et Méthode. Le patient a été opéré, par phacoémulsification et mise en place d'un implant souple en chambre postérieure, pour une baisse progressive de l'acuité visuelle. Dans les suites immédiates le patient a récupéré, pour chaque oeil, une acuité visuelle de 8/10 P2.

Résultats. Dans les suites postopératoires tardives (7 mois pour l'oeil droit et 3 mois pour l'oeil gauche), le patient a présenté à droite une luxation du sac et de l'implant de chambre postérieure alors qu'à gauche il existait une rétraction de sa cristalloïde antérieure. Des capsulotomies au laser YAG ont été réalisées dans chaque oeil. Cette thérapeutique a été suffisante à gauche alors qu'à droite une intervention chirurgicale a été nécessaire pour restaurer une acuité visuelle. Elle consista en l'ablation du sac et de l'implant de chambre postérieure qui a été remplacé par un implant de chambre antérieure.

Commentaire et Conclusions. La constriction du capsulorhexis résulte d'une métaplasie fibreuse des cellules épithéliales résiduelles de la capsule antérieure au niveau de ses bords. Cet anneau fibreux exerce alors une force centripète qui aboutit à un phimosis. Cette complication rare mais sévère impose le dépistage des personnes à risque (fragilité zonulaire) et la réalisation de certaines manoeuvres peropératoires (capsulorhexis plus large que la taille de l'optique de l'implant, lavage des cellules épithéliales tapissant la face capsulaire antérieure) sans que cela ne garantisse une prévention certaine. La dystrophie myotonique de Steinert semble prédisposer à la constriction sévère du capsulorhexis après chirurgie de la cataracte.