But. Introduction : le cas rapporté est celui de deux parasites intracamérulaires de découverte fortuite.

Matériel et Méthode. Il s'agit d'un homme agé de 60 ans, amblyope relatif de l'oeil gauche, sans antécédent médico-chirurgicaux, hormis un séjour en Algérie vingt ans auparavant. L'examen systématique au biomicroscope découvre deux microfilaires immobiles, rétrodescémétiques, sans réaction inflammatoire, l'un de 10 mm et l'autre de 4 mm de long environ. L'angle iridocornéen est libre. Hémogramme sanguins, sérologies toxocarose, cysticercose, et hydatidose, et examens des selles sont sans contributions.

Discussion. Parmi la vingtaine de parasites décrits en chambre antérieure, quatre ont une taille compatibles avec cette présentation : le cysticerque, le schistosome (bilharziose), la thélazia, la microfilaria. Seulement le cysticerque est doué de mouvements à l'état libre, la bilharziose n'aurait pas survécu vingt ans après, la thélazia atteint surtout les voies lacrymales et présente une cuticule rugueuse. La microfilariose est une parasitose d'origine animale transmise par une mouche ou moustique. Seule la microfilaria immitis peut avoir une localisation erratique intracamérulaire dans le cadre d'une impasse parasitaire. Il n'existe pas d'antiparasitaires spécifiques.

Commentaire et Conclusions. En raison de la situation d'impasse parasitaire, du caractère peu ou pas inflammatoire, de l'amblyopie relative, de l'absence de signes fonctionnels, l'attitude attentiste a été adoptée. Pourtant seule l'extraction du parasite par une ponction-lavage permettrait de confirmer le diagnostic et de traiter le patient.