Traitement locorégional des carcinomes à cellules de Merkel chez les patients âgés de 70 ans et plus - 19/09/18
, S. Majdoul 1, G. Loganadane 1, N.H. To 1, L. Colson Durand 1, S. Mouafik 1, S. Ghith 1, O. Hermeziu 2, A. Djender 3, P. Caillet 3, O. Zehou 4, Y. Belkacémi 1Riassunto |
Objectif de l’étude |
Le carcinome de Merkel est une tumeur cutanée maligne rare d’origine neuroendocrine qui survient principalement chez les patients âgés. Les stratégies thérapeutiques combinent chirurgie et radiothérapie. Chez les patients âgés, les maladies associées peuvent limiter les options thérapeutiques et avoir un impact sur les schémas d’irradiation. L’objectif de cette étude était de rapporter l’efficacité et la tolérance de la radiothérapie.
Matériel et méthode |
Cette étude rétrospective a inclus 34 patients de 70 ans ou plus pris en charge dans notre centre entre 2000 et 2016. L’âge médian était de 80 ans (extrêmes : 70–93 ans), le ratio hommes/femmes de 2,1. Les localisations traitées étaient le tronc (n=18), le visage (n=8) et les membres supérieurs (n=8). Parmi les 34 patients, 14 avaient bénéficié d’une chirurgie exclusive, 15 d’une chirurgie suivie d’une irradiation et cinq d’une irradiation exclusive. Parmi les patients opérés, 22 (76 %) étaient en situation de résection complète.
Résultats |
Les analyses ont comparé une chirurgie seule (groupe 1, n=14) et une irradiation (adjuvante ou exclusive) (groupe 2, n=20). Chez les 20 patients irradiés, la dose moyenne était de 51,5Gy (25–70) ; pour 17 patients, le fractionnement était standard, les doses par fraction étaient de 3 ou 5Gy chez les trois autres patients. Six patients ont eu une irradiation des aires ganglionnaires de dose moyenne de 48,2Gy (46–54). Le suivi médian était de 37 mois. Les récidives étaient locales dans 25 % des cas, ganglionnaires dans 70 % et métastatiques dans 25 %. Les survies sans récidive locorégionale médianes étaient de 24 et 93 mois respectivement dans les groupes 1 et 2 (p=0,009). À 5 ans, la probabilité de survie globale était significativement plus élevée dans le groupe 2 (60 %) que dans les groupes 1 (27 %, p=0,032). Les patients irradiés n’ont pas souffert de toxicité aiguë ou tardive de grade>2.
Conclusion |
Malgré le nombre limité de patients, nos données suggèrent un meilleur contrôle de la maladie en cas de radiothérapie.
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Vol 22 - N° 6-7
P. 737 - ottobre 2018 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
