Dissections Aortiques dans l’artérite à cellules géantes. Analyse d’une cohorte multicentrique - 19/12/20
, O. Espitia 2, M. Samson 3, N. Tieulie 4, T. Moulinet 5, A. Dumont 1, B. Bonnotte 3, C. Agard 2, A. Aouba 6GEFA
Riassunto |
Introduction |
Les dissections aortiques font parties des complications cardio-vasculaires graves de l’artérite à cellules géantes (ACG). Elles peuvent survenir au diagnostic et révéler la maladie, ou survenir tardivement, au cours du suivi. Peu d’études spécifiquement dédiées à cette complication existent. L’objectif de ce travail était ainsi de décrire les patients ayant fait une telle complication et d’en analyser le pronostic.
Patients et méthodes |
Via la liste de diffusion du Groupe Français d’Etudes des Artérites des gros vaisseaux (GEFA), un appel à observations a été envoyé pour recueillir les observations de patients ayant une ACG et ayant fait, au diagnostic ou au cours du suivi, une dissection aortique. Les caractéritsiques des patients, des dissections aortiques et des traitements éventuellement prodigués étaient colligées. Chaque patient avec une dissection aortique était apparié à deux contrôles du même âge et du même sexe n’ayant pas développé de dissection aortique. Ces contrôles provenaient d’une base monocentrique de 480 patients.
Résultats |
Un total de 46 patients (59 % de femmes; âge médian au diagnostic: 73 [53–87] ans) étaient inclus, et comparés à 92 contrôles. Aucune différence concernant les facteurs cardio-vasculaires n’étaient identifiées entre les deux groupes. Par contre, 28/40 (68 %) patients avec dissection aortique ayant eu une imagerie des gros vaisseaux avaient une aortite au diagnostic d’ACG, versus 15/38 (39 %) des contrôles (p=0,007). La dissection aortique était inaugurale de l’ACG chez 21 patients, et survenait après 53 [1–265] mois chez les 25 autres patients. 70 % des dissections aortiques étaient de type A selon la classification de Stanford, 22 % de type B et les 8 % restant avaient une dissection de la portion abdominale de l’aorte. Parmi les 21 dissections inaugurales, 5 (24 %) furent directement léthales. Parmi les 25 patients qui ont fait une dissection aortique lors du suivi, 13 avaient une aortite avant la dissection. En comparant les patients qui avaient versus ceux qui n’avaient pas d’aortite avant la dissection, on notait un délai de survenu plus court chez les patients avec aortite (22 mois contre 72 chez les patients sans aortite; p=0,005). Au total, 10 (40 %) des dissections survenant au cours du suivi étaient léthales. Le seul facteur associé avec la survie lorsqu’on comparait patients mourrant de la dissection versus patients survivants, était une chirurgie précoce (p=0,002). En dernier lieu, au sein de la cohorte monocentrique de 480 patients consécutivement diagnostiqués et suivis, la prévalence des dissections aortiques était de 4 % (21 patients).
Conclusion |
Cette étude rétrospective n’a pas montré de surreprésentation des facteurs de risque cardio-vasculaires chez les patients faisant une dissection aortique. Par contre, nos résultats confortent les travaux antérieurs montrant l’impact néfaste d’une inflammation des gros vaisseaux sur la survenue d’une telle complication. Dans notre série, environ un tiers des dissections sont directement léthales.
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Vol 41 - N° S
P. A88-A89 - dicembre 2020 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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