Les résultats des études investiguant l’annonce de l’âge pulmonaire (AP) comme motivation au sevrage tabagique restent controversés. Le but de cette étude était d’évaluer l’impact de l’annonce de l’AP sur le comportement tabagique des fumeurs.

Une étude interventionnelle était menée dans le cadre d’un événement humanitaire qui a eu lieu le 9 janvier 2022 à Hammem-Sousse (Tunisie). L’étude comprenait 4 étapes : questionnaire médical, mesure de la fonction respiratoire par un spiromètre Néo6, estimation de l’AP par un logiciel spécifique et son annonce aux participants, et évaluation du comportement tabagique trois mois plus tard par un appel téléphonique.

Cinquante-deux fumeurs étaient inclus : 94 % étaient des hommes, 4 % étaient des fumeurs de narghilé et cigarettes, 58 % étaient dépendants au tabac, et 48 % avaient une motivation insuffisante à modérée. L’AP était significativement plus élevé que l’âge chronologique de 7,32 ans. Trois mois après l’événement, 17 % des fumeurs ont réussi à arrêter de fumer, et 75 % ont réduit leur consommation quotidienne de tabac. Par rapport au groupe qui a cessé de fumer, celui qui a réduit sa consommation avait un score de dépendance significativement plus bas, et comprenait un pourcentage plus bas de fumeurs ayant une motivation élevée à très élevée.

L’annonce de l’AP aux fumeurs a conduit 92 % d’entre eux à réduire leur consommation ou à arrêter de fumer. Nos résultats suggèrent que l’annonce de l’AP puisse être un outil de motivation efficace au sevrage tabagique.