Polyarthrite rhumatoïde du sujet âgé : portrait unique de prévalence et de caractéristiques - 28/11/24
Riassunto |
Introduction |
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est un rhumatisme inflammatoire chronique invalidant. Bien qu’elle affecte principalement les sujets jeunes, elle peut survenir à tout âge. Cette étude vise à déterminer la fréquence de la PR du sujet âgé et d’analyser ces particularités cliniques, biologiques et thérapeutiques.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive incluant des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde selon les critères ACR-EULAR 2010 sur une période de dix ans (2014–2023). La PR du sujet âgé était définie par un début à un âge supérieur à 65 ans. Les données cliniques, biologiques et radiologiques, l’évaluation de l’activité de la maladie par le DAS28 et du retentissement fonctionnel par le HAQ, ainsi que les traitements utilisés, ont été recueillis et analysés.
Résultats |
Sur les 108 patients inclus, 12 présentaient une PR du sujets âgé (11,1 %). Leur âge moyen était de 73,8 ans (entre 67 et 83 ans), avec un âge moyen au début de la maladie de 70 ans (entre 65 et 79 ans). La mode de début était polyarticulaire dans 91,7 % des cas et oligoarticulaire dans 8,3 % des cas, avec des déformations observées chez 66,7 % des patients. Les manifestations extra-articulaires étaient fréquentes (66,7 %), comprenant un syndrome sec (41,6 %), une anémie (58 %), une ostéoporose (33 %) et une pneumopathie interstitielle (8 %). Un syndrome inflammatoire biologique était présent dans 91,6 % des cas. Les signes radiologiques de destruction articulaire étaient observés dans 83,3 % des cas. L’activité de la maladie était classée comme faible (8,3 %), modérée (16,7 %) et sévère (66,7 %). Le HAQ moyen était de 1,7 (entre 0,8 et 3). En ce qui concerne le traitement de fond, tous les patients étaient sous corticoïdes à une dose moyenne de 8,7mg/jour, et 83 % des patients étaient traités par méthotrexate à une dose moyenne de 12,5mg/semaine. D’autres traitements incluaient des antipaludéens de synthèse (8 %), de la sulfasalazine (8 %), du leflunomide (16 %) et des biothérapies (16 %). Aucune différence statistique significative n’a été notée entre la PR à début tardif et précoce concernant les déformations articulaires (p=0,2), les manifestations extra-articulaires (p=0,6), le bilan immunologique (p=0,06), les destructions radiologiques (p=0,7), le DAS28 (p=0,08), le HAQ (p=0,23), les traitements utilisés ou le recours à la biothérapie (p=0,6).
Conclusion |
Notre étude révèle que la PR chez les personnes âgées se caractérise souvent par une séropositivité, un début polyarticulaire, des déformations articulaires fréquentes et une activité élevée de la maladie. Ces résultats soulignent l’importance d’accorder une attention particulière à ces patients en raison de leur fragilité et du handicap associé à la maladie.
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Vol 45 - N° S2
P. A572 - dicembre 2024 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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