Les infections urinaires nosocomiales chez les patients neurologiques sont fréquentes. Elles sont liées à la transformation de la physiologie vésicosphinctérienne liée à la pathologie neurologique et au recours fréquent à des modes de drainage des urines utilisant des cathéters de sondage. Elles posent un difficile problème de diagnostique clinique et bactériologique. En effet, les signes cliniques sont la plupart du temps non spécifiques de l'appareil urinaire mais plutôt une modification de l'état clinique général. Il n'existe par ailleurs pas de critères bactériologiques validés et la littérature est très hétérogène quant aux critères utilisés. Le choix du mode mictionnel est un élément crucial de prévention. L'autosondage intermittent paraît être le meilleur compromis entre maîtrise des risques médicaux et acquisition d'une continence. Il n'existe pas d'arguments pour utiliser une technique stérile de sondage. À ce jour aucun traitement antibiotique n'a permis de contrôler effectivement le risque d'infection urinaire symptomatique sans entraîner une augmentation des résistances.

Nosocomial urinary tract infection are common in patients with a neurogenic bladder due to the modification of physiology. These patients frequently require catheterization to empty the bladder. Bacteriuria and pyuria are common in this population, even in asymptomatic patients, and symptoms frequently reported are not specific. Self catheterization seems to be the best treatment for the prevention of UTI and resuming continence. However, there is no evidence to support the claim that such prophylaxis has been associated with a reduced number of symptomatic infections in the general populations that have been studied. Oral antibiotic prophylaxis, when efficient, leads to increased bacterial resistance.