Évaluer la pertinence des prescriptions des fluoroquinolones (FQ), de la pipéracilline-tazobactam (TZP), de l’imipénème (IPM), de la vancomycine (VA) et du linézolide (LZD) dans les services de médecine, maladies infectieuses et onco-hématologie de l’hôpital Paul Brousse.

Pendant trois mois, tous les patients traités par FQ, TZP, IPM, VA ou LZD, dans ces 3 services ont été inclus dans l’étude. Les prescriptions et le dossier patient ont été analysés par un groupe d’experts. Les référentiels utilises étaient : le guide de bonne pratique de prescription des antibiotiques de l’hôpital Paul Brousse et les recommandations professionnelles de l’HAS 2008. L’évaluation portait sur la pertinence des indications de prescription, choix de la molécule, respect des posologies, réévaluation à 72 h et durée de traitement.

181 prescriptions correspondant à 159 patients ont été analysées. La prescription des antibiotiques était conforme dans 80,7 % des cas, adaptée au germe dans 100 % des cas et avec des posologies conformes dans 100 % des cas. La réévaluation antibiotique à 72 heures était inscrite dans le dossier dans 34,6 % des cas. Une désescalade était réalisée dans 67,5 % des cas, sur documentation bactériologique. La poursuite d’une antibiothérapie probabiliste au-delà de 3-4 jours était motivée pour 62,1 % des cas. La durée dépassait une semaine sans justification dans 25 % des cas.

La diffusion du guide de bonne pratique en antibiothérapie en 2007 et les consultations du référent antibiotique ont amélioré la pertinence des prescriptions des antibiotiques à large spectre. La mise en place d’une consultation mobile d’antibiothérapie pourrait aider à une plus juste prescription des antibiotiques.