Mieux diagnostiquer le lymphome surrénalien primitif - 10/09/15
Résumé |
Objectif |
Identifier les caractéristiques cliniques, radiologiques et pronostiques du lymphome surrénalien primitif (LSP), pathologie endocrinienne rare, pour mieux codifier et uniformiser sa prise en charge.
Patients et méthodes |
Étude multicentrique rétrospective entre 1994 et 2014 sur 4 CHU de l’est de la France, à partir de diagnostic anatomopathologique.
Résultats |
Vingt cas ont été retrouvés. Les symptômes révélateurs étaient : altération de l’état général (89 %), perte de poids (82 %), douleur abdominale (50 %). Quatorze patients avaient une atteinte bilatérale dont 8 (57 %) présentaient une insuffisance surrénalienne confirmée. Elle n’avait pas été recherchée chez 3 d’entre eux (21 %). Le scanner retrouvait de volumineuses masses (médiane à 80mm), de densité médiane à 37 UH, d’aspect homogènes ou hétérogènes. En IRM, les lésions étaient hypointense en T1 et hyperintense en T2. La TEP révélait des localisations extra-surrénaliennes dans 86 % des examens, non visualisées au scanner dans 5 examens sur 6. Une biopsie percutanée surrénalienne a été réalisée chez 18 patients (90 %). La survie sans progression à 2ans était à 64 %.
Discussion |
Le LSP est une pathologie rare, difficile à diagnostiquer. L’insuffisance surrénalienne est fréquente en cas d’atteinte bilatérale et doit être systématiquement recherchée. La TEP, pour la détection précise des localisations extra-surrénaliennes, et l’IRM pour l’aspect qui semble spécifique en T1, devraient faire partie du bilan en cas de suspicion de LSP. Le diagnostic est porté par une biopsie sans surrénalectomie dans 90 % des cas. La prise en charge du LSP doit donc être multidisciplinaire hématologique et endocrinologique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 76 - N° 4
P. 360 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.