Comment évaluer le risque cardiovasculaire et rénal à l’échelon individuel ? - 01/03/08
Thierry Schaeverbeke [1],
Eric Vicaut [2],
Ariel Cohen [3],
Philippe Ravaud [4]
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Résumé |
L’impact cardiovasculaire des anti-inflammatoires non stéroïdiens et la mortalité cardiovasculaire plus élevée au cours des rhumatismes inflammatoires imposent une évaluation rigoureuse du risque cardiovasculaire chez les patients ayant une maladie rhumatismale.
De larges études épidémiologiques ont permis l’identification de facteurs de risque des maladies cardiovasculaires tels que l’âge, le sexe masculin, les antécédents familiaux (infarctus, accident vasculaire cérébral), la consommation de tabac, l’hypertension artérielle systolique, l’insuffisance rénale, l’hypercholestérolémie, le diabète, la sédentarité, l’obésité et l’hypertrophie ventriculaire “électrique”.
Des équations permettent l’évaluation du risque cardiovasculaire absolu à l’échelon individuel, qui correspond au risque de survenue d’un accident cardiovasculaire dans les 10 ans à venir chez un individu selon le nombre et l’importance de chacun de ses facteurs de risque. Il a été démontré que la correction d’un ou plusieurs facteurs de risque réduit le risque cardiovasculaire global, justifiant les stratégies d’évaluation de ce risque pour définir des seuils d’intervention thérapeutique.
L’impact propre d’un traitement anti-inflammatoire au long cours ou d’une maladie inflammatoire comme la polyarthrite rhumatoïde n’a pas fait l’objet d’étude épidémiologique spécifique permettant d’inclure ces éléments au sein d’une équation d’estimation du risque cardiovasculaire. Néanmoins, l’introduction d’un traitement anti-inflammatoire, susceptible d’accroître le risque cardiovasculaire d’un patient, justifie certainement une évaluation du risque cardiovasculaire absolu.
Summary: How to evaluate the cardiovascular and renal risk at the individual level? |
The cardiovascular impact of the non-steroidal anti-inflammatory drugs and the higher cardiovas-cular mortality during treatment of inflammatory rheumatism impose a rigorous evaluation of the cardiovascular risk of rheumatic patients.
Large epidemiological studies have identified risk factors for cardiovascular diseases such as the age, male gender, family history (infarct, stroke), tobacco consumption, systolic arterial pressure, renal insufficiency, hypercholesterolemia, diabetes mellitis, sedentariness, obesity and "electric" ventricular hypertrophy.
Some equations make it possible to evaluate the absolute cardiovascular risk at the individual level, which corresponds to the onset risk of a stroke in the 10 years to come in a subject according to the number and importance of each of his risk factors. It has been demonstrated that the correction of one or more risk factors reduce the overall cardiovascular risk, justifying the strategies for evaluating this risk to define therapeutic intervention thresholds.
The impact of a long-term anti-inflammatory treatment or an inflammatory disease such as rheu-matoid arthritis has not been the subject of specific epidemiological study allowing these elements to be included in an equation of the estimation of the cardiovascular risk. However, the introduction of an anti-inflammatory treatment, likely to increase the cardiovascular risk of a patient, certainly justifies an evaluation of the absolute cardiovascular risk.
Plan
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 35 - N° 9-HS1
P. 35-40 - septembre 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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