Sommeil, travail posté, exposition aux écrans et pathologies cardio-métaboliques : étude transversale dans 4 sites industriels français. Étude Totalimsom - 02/06/16
Résumé |
Introduction |
Le travail de nuit et le travail posté retentissent sur la quantité et la qualité du sommeil. Ces anomalies sont habituellement associées aux pathologies cardiovasculaires et métaboliques. Les comportements de sommeil se sont modifiés ces dernières années avec la très large diffusion des écrans. Nous faisons l’hypothèse que les travailleurs postés les plus jeunes sont davantage exposés à une privation relative de sommeil, en lien avec l’utilisation de ces outils et que la privation de sommeil est à l’origine de pathologies cardio-métaboliques. L’objectif principal est de comparer la durée de sommeil de travailleurs postés de deux classes d’âge 20–34ans versus 35–60ans et de la comparer à celle de travailleurs non postés.
Méthode |
s Sont inclus des sujets masculins âgés d’au moins 18ans travaillant sur l’un des 4 sites de Raffinage – Chimie du groupe Total. La quantité et la qualité de sommeil de sommeil/24h sont mesurées par actimétrie de 15 j, agenda de sommeil et questionnaires. Sont recueillis, par ailleurs, les comportements alimentaires, les antécédents et les données de l’examen clinique.
Résultats |
Les résultats présentés ici sont intermédiaires. Cent quatre-vingt-deux sujets ont été inclus, dont 109 ont terminé l’étude au moment de cette analyse, 60 % ont un travail posté. Cinquante-deux pourcent ont moins de 40ans. L’IMC est de 25,6±4,0kg/m2 (moy±SD), l’âge de 41,1±8,9ans, comparables chez les postés et les non-postés, les prévalences de l’HTA et du diabète sont respectivement de 6,8 et 8,8 % dans l’ensemble de la population, de 6,5 et 19 % chez les non-postés et de 6 et 3 % chez les postés, probablement en raison d’un suivi médical plus étroit et l’exclusion de tels postes des porteurs de diabète. Ces travailleurs ne sont pas somnolents (score Epworth 7,3±3,4), pas plus les postés que les non-postés (Epworth comparables). Ces travailleurs postés expriment davantage de difficultés de sommeil (difficultés d’endormissement, troubles de maintien du sommeil, sommeil non réparateur). L’exposition aux écrans est plus importante chez les postés (29 % des travailleurs postés ont une activité de jeu en réseau, d’activité sur ordinateur ou sur smartphone dans les 2heures précédant le coucher versus 16 % chez les non-postés). Cette exposition est plus importante (% de sujets exposés) chez les postés de moins de 35ans, pas chez les non-postés.
Conclusion |
Les travailleurs postés expriment davantage de difficulté de sommeil que les non-postés, quel que soit leur âge, la prévalence de pathologies cardio-métabolique n’y est cependant pas plus élevée. Les postés les plus jeunes sont les plus exposés aux écrans. Des actions informatives sur le sommeil pourraient leur être bénéfiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sommeil, Travail posté, Écran
Plan
Vol 77 - N° 3
P. 534 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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