Cancer du sein au stade précoce : stopper la désescalade en radiothérapie - 03/08/16
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Résumé |
L'irradiation des cancers du sein (RT) au stade précoce reste un élément essentiel de l'arsenal thérapeutique, avec un impact majeur sur le contrôle local mais également sur la survie. Dans les cancers in situ (CCIS), la RT réduit de 50 à 60 % les taux de récidive locale (RL) après chirurgie conservatrice, tant in situ qu'invasive. Cela a été confirmé par quatre essais randomisés et une méta-analyse. Pour les cancers du sein infiltrants, la RT réduit également de 65 à 75 % les taux de RL après chirurgie conservatrice. La surimpression (boost) permet une réduction supplémentaire des RL. La RT est efficace pour toutes les catégories d'âge, mais des schémas hypofractionnés sont particulièrement adaptés aux femmes âgées. Les techniques d'irradiation partielle sont très hétérogènes et manquent de recul. Elles ne doivent être utilisées que chez des patientes à très faible risque de RL et dans le cadre d'études contrôlées. L'irradiation locorégionale (ganglionnaire) pour les patientes à risque (en particulier pN+) reste indispensable pour réduire le risque de rechute locorégionale et augmenter la survie, comme l'ont confirmé plusieurs méta-analyses. Quatre études ont montré un bénéfice en survie (de 2-3 %) grâce à l'irradiation de la chaine mammaire interne chez des patientes à haut risque de rechute. Par ailleurs, l'irradiation axillaire semble être une alternative tout à fait valable au curage axillaire en cas d'envahissement du ganglion sentinelle. Enfin, avec les techniques modernes et les progrès dosimétriques, la toxicité de la RT a été réduite, voir quasiment annulée et cela fait espérer pour les années à venir une ultérieure augmentation de son bénéfice pour les patientes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Reflexions about new strategies of radiotherapy for early breast cancer |
Radiotherapy (RT) remains a major treatment element in early breast cancer, with a major impact on local control and survival. For ductal carcinoma in situ (DCIS), RT reduces local recurrence (LR) rates by 50 to 60 % after conservative surgery (both in situ and invasive). This was confirmed by four randomized trials and one meta-analysis. For infiltrating breast cancers (IBC), RT also reduces LR rates by 65 to 75 % after conservative surgery. Boost allows an additional reduction of LR. RT is efficient in all age categories, but hypofractionated schemes are particularly adapted to elderly women. Partial breast irrradiation techniques are very much heterogeneous and lack follow-up. They should be used in LR low-risk patients only and in the frame of controlled studies. Locoregional RT for high-risk patients (especially in pN+) remains essential to reduce the locoregional recurrence rate and to increase survival, as confirmed in several meta-analyses. Four studies showed a survival benefit (2-3 %), thanks to internal mammary chain irradiation in LR high-risk patients. Moreover, axillary RT seems to be a likely valuable alternative to axillary dissection in case of sentinel node invasion. Finally, with the modern techniques and dosimetric optimization, RT toxicity was reduced, or even cancelled, arousing hope for a better increased benefit for the patients in the future.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cancer du sein, Radiothérapie, Récidive locale, Survie, Cancer in situ
Keywords : Breast cancer, Radiotherapy, Local recurrence, Survival, Ductal carcinoma in situ (DCIS)
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Déclaration d'intérêt : l'auteur déclare n'avoir aucun lien d'intérêt avec cet article. |
Vol 103 - N° 6S1
P. S105-S109 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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