Étude de suivi en conditions réelles de traitement des patients pris en charge par déférasirox - 07/12/16
pour le
GFM (groupe francophone des myélodysplasies)
Résumé |
Objectifs |
Étude postinscription menée à la demande de la Commission de la transparence dont l’objectif était de décrire en situation réelle de traitement, l’évolution de la surcharge en fer secondaire, marqueur de substitution des complications cardiaques, chez les patients traités au long cours par déférasirox.
Méthodes |
Étude multicentrique, prospective, évaluant sur deux ans des patients traités par déférasirox présentant une hémosidérose secondaire à des transfusions répétées, en France. Les patients ayant trois ferritinémies évaluées lors de la deuxième année de suivi et une valeur médiane<2500μg/L ont été classés en succès. Le lien entre les complications cardiaques et la surcharge martiale était évalué.
Résultats |
Au total, 239 patients inclus par 48 médecins dont 79 % étaient déjà traités par déférasirox (depuis 1±1 an) ont été analysés. Les caractéristiques des patients étaient : sexe masculin (49 %), âge : 50±26 ans, ancienneté de la maladie/première transfusion 14±13/11±12 ans, férritinémie médiane 1840μg/L, pathologie nécessitant des transfusions répétées : β-thalassémie 18 %, syndromes myélodysplasiques 47 %, drépanocytose 23 %, autres anémies 11 %. Lors de son instauration, déférasirox a été prescrit dans le cadre de ses indications dans 98 % des cas à la posologie moyenne de 18mg/kg/jour et entre 17 et 19mg/kg/jour au cours du suivi. Après deux ans de suivi, 47 % des patients (IC95 % : [40 % ; 53 %]) étaient en succès (β-thalassémie 82 %, autres anémies 52 %, syndromes myélodysplasiques 38 %, drépanocytose 36 %). Chez les 172 patients ayant trois valeurs de férritinémie disponibles lors de la deuxième année, la férritinémie médiane était 1849μg/L et le taux de succès était de 65 % (IC95 % : [58 % ; 72 %]). Seules 8 des 50 complications cardiaques notifiées pendant l’étude ont été considérées comme possiblement liées à une surcharge martiale ; 7/8 étaient documentées par une atteinte cardiaque en IRM mais une seule était cliniquement symptomatique. Par ailleurs, 24 % des patients ont eu au moins un événement indésirable lié au traitement et seuls cinq événements indésirables graves liés à déférasirox ont été déclarés (aucun décès) et 9 % patients l’ont arrêté pour intolérance ; 52 patients (22 %) sont décédés au cours du suivi (dont 46 patients atteints de SMD).
Conclusion |
Le taux de succès varie en fonction de la pathologie sous-jacente et de la férritinémie de départ (souvent très élevée chez les patients atteints de MDS). De plus trois valeurs de férritinémie étaient nécessaires pour que le patient soit évaluable et considéré ou non en succès. Peu d’IRM cardiaques ont finalement été réalisées pour apprécier le lien entre l’atteinte cardiaque et la surcharge martiale. Les posologies respectent les recommandations et le nombre d’événements indésirables graves liés est faible. L’utilisation du déférasirox en condition réelle était conforme aux recommandations. Le profil de tolérance du déférasirox reste inchangé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 64 - N° S6
P. S289 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?