Présentation d’une technique chirurgicale originale de l’arthrodèse partielle du carpe selon Watson utilisant deux vis de Herbert – revue de 231 cas - 29/11/17
Résumé |
La dissociation scapholunaire évaluée du carpe est une pathologie fréquente dans la pratique de la chirurgie de la main. Plusieurs techniques chirurgicales sont décrites à ce jour dans le traitement de cette pathologie invalidante, mais les résultats en sont hétérogènes. Cette étude a pour objet de mettre en évidence le caractère simple et fiable de l’arthrodèse partielle du carpe utilisant deux vis de Herbert en soulignant ses avantages et ses résultats sur la fonction, la stabilité et la force de serrage. Cette étude porte sur 231 patients présentant une dissociation scapholunaire évoluée. Ils ont tous été opérés selon la même technique chirurgicale entre 1991 et 2016. L’abord chirurgical au poignet est dorsal et longitudinal. Après exérèse du scaphoïde et mise à nu des surfaces articulaires à arthrodèser, nous avons utilisé une broche intralunaire permettant de placer le lunatum sur le capitatum en colinéarité. La première vis de Herbert est introduite au travers de la surface proximale du semi-lunaire vers le capitatum, la deuxième entre le capitatum et le triquetrum en transperçant un point de l’os crochu. Le greffon osseux prélevé sur le scaphoïde suffit dans 95 % des cas à compléter l’arthrodèse. La fermeture de la capsule articulaire se fait a minima. La fusion osseuse est obtenue dans 95 % des cas. La récupération des amplitudes articulaire est établie à 4 mois en période postopératoire pour 90 % des patients. La flexion du poignet est retrouvée à 40° et l’extension à 25°. Dans le suivi postopératoire, la force de serrage est améliorée à 6 mois, permettant aux patients de reprendre la majorité de leurs activités quotidiennes. L’indolence est obtenue dans tous les cas lors du premier mois postopératoire. L’arthodèse des quatre coins par cette méthode dans le traitement de la dissociation scapholunaire évoluée présente de nombreux avantages. La stabilité de la nouvelle architecture carpienne est immédiate en peropératoire. Cela permet la rééducation précoce, après quatre semaines d’immobilisation par plâtre anti-brachial. Les amplitudes articulaires retrouvées sont très acceptables pour la pratique de la vie courante, et les patients retrouvent leur force de serrage rapidement. Elle présente également l’intérêt de l’absence de nécessité d’ablation de matériel. Cette technique présente des résultats qui ne sont pas retrouvés dans les études sur les autres techniques d’arthrodèse. Pour montrer la supériorité de cette technique originale, il serait intéressant de réaliser une étude comparative prospective de ces techniques.
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Vol 36 - N° 6
P. 443 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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