Neurite du nerf médian au poignet par aiguille d’oursin – à propos d’un cas - 29/11/17
Résumé |
Nous rapportons le cas d’un homme âgé de 33 ans qui présentait une douleur de la face palmaire du poignet droit et de l’éminence hypothénar, membre dominant, au retour d’un séjour dans l’Océan Indien (Sri Lanka). Douleur accompagnée d’un déficit douloureux de l’enroulement des doigts, d’une flexion douloureuse du poignet, de paresthésies dans le territoire sensitif du nerf médian et d’une hypoesthésie en regard de la face palmaire de la 1ère commissure. Le patient témoigne d’un traumatisme par aiguille d’oursin (stomopneustes variolaris) de la main et du poignet, 3 semaines auparavant lors d’une plongée sous-marine. Des radiographies standardisées ont permis de déceler des corps étrangers sous-cutanés dans l’éminence hypothénar et plus profondément situés à la face palmaire du poignet. Une IRM montrait une ténosynovite de l’ensemble du compartiment des fléchisseurs. L’exploration chirurgicale sous anesthésie loco-régionale et garrot pneumatique a permis l’ablation des corps étrangers sous-cutanés de la paume de main et l’exploration du nerf médian au poignet en amont du tunnel carpien. Deux corps étrangers étaient présent au sein du tronc nerveux, extrait après neurotomie longitudinale et une fine dissection interfasciculaire. L’intervention a été complétée par une synovectomie au poignet. Le patient n’a pas présenté de complication postopératoire. Il est revu à 3 semaines, le syndrome inflammatoire local avait considérablement diminué, il persistait une hypoesthésie en regard de la première commissure qui va perduere pendant 3 mois. À 6 mois de l’intervention, l’ensemble des signes neurologiques s’était amendé. La main est la première région anatomique touchée par les piqures d’aiguille d’oursin. Une ténosynovite des tendons fléchisseurs représente l’affection la plus courante pour ce type de traumatisme. Cependant, aucun cas n’a été rapporté jusqu’à présent de plaie tronculaire d’un nerf au poignet. Ces traumatismes par aiguilles d’oursin doivent être pris en charge chirurgicalement le plus tôt possible afin d’éviter une chronicité du syndrome inflammatoire, synoviaux voir même à type de neurite.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 36 - N° 6
P. 485 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?

