Efficacité clinique de la clindamycine en association pour le traitement des infections ostéoarticulaires (IOA) à staphylocoques résistants à l’érythromycine et sensibles aux lincosamides (SRESL) - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Les bactéries du genre Staphylococcus sont responsables de plus de 50 % des IOA. L’une des propositions thérapeutiques pour ce type d’infection est une bi-antibiothérapie comprenant la clindamycine. Cependant, l’usage de cet antibiotique est discuté sur les souches de staphylocoques résistants à l’érythromycine du fait du risque d’induction de résistance et donc d’émergence de souches résistantes aux lincosamides. Le but de cette étude est d’évaluer l’efficacité clinique et biologique de la clindamycine utilisée en association pour le traitement de sortie sur les IOA à SRESL.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective, multicentrique sur la période de janvier 2004 à avril 2017 sur les patients présentant une infection ostéoarticulaire à SRESL et ayant reçu comme traitement de sortie d’hospitalisation de la clindamycine. L’échec de la clindamycine a été défini par la persistance ou la récidive de l’infection ostéoarticulaire diagnostiquée biologiquement avec la même souche de staphylocoque rendue résistante aux lincosamides.
Résultats |
L’étude a inclus 54 patients dont 23 (63 %) étaient des hommes, âgés de 55,8 ans. Quatorze (25,9 %) étaient des IOA sur articulation native, 30 (55,6 %) étaient des IOA sur matériel orthopédique et 10 (18,5 %) étaient des ostéites du pied diabétique. Le taux de rémission a été évalué à 42 (77,8 %), le taux d’échec thérapeutique à 12 (22,2 %) et le taux d’échec à la clindamycine à 0. Sur les 37 (34,9 %) souches étudiées, 24 (64,9 %) présentaient une résistance inductible à la clindamycine prouvée biologiquement.
Conclusion |
L’utilisation d’une bi-antibiothérapie comprenant la clindamycine en cas d’IOA liée à un SRESL est associée à un taux de rémission clinique satisfaisant dans ce contexte et ceci, indépendamment du phénotype « résistance inductible » des souches causales.
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Vol 48 - N° 4S
P. S89 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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