Devenir des infections aiguës de prothèses ostéoarticulaires après prise en charge conservatrice - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
Actuellement, une prise en charge médicochirurgicale conservatrice de type DAIR (debridement, antibiotics and implant retention) est recommandée en première intention pour toutes les infections de prothèse ostéoarticulaire (IPOA) aiguës. Afin de juger si une stratégie différente devrait être proposée pour les infections précoces ou tardives, nous avons étudié le devenir des IPOA aiguës, tous germes confondus, après une prise en charge conservatrice, en fonction du délai de survenue de l’infection.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective monocentrique menée sur un CHU, incluant toutes les infections aiguës de prothèse ostéoarticulaires prises en charge du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2015 (les cas d’infections tardives ont également été inclus dans une étude européenne multicentrique, visant à mieux comprendre l’épidémiologie et la clinique des IPOA aiguës tardives).
Les infections aiguës ont été définies par des symptômes évoluant depuis moins de 3 semaines, sans fistulisation à la peau, et sans descellement prothétique. Ont ensuite été considérées comme précoces les infections survenant à moins de 3 mois de la chirurgie de mise en place de la prothèse, et tardives celles à plus de 3 mois.
L’échec a été défini par la nécessité d’une reprise chirurgicale non conservatrice ou d’une antibiothérapie suspensive ou la survenue d’un décès lié à l’infection.
Résultats |
Au total, 85 patients ont été inclus : 41 infections aiguës tardives et 44 infections aiguës précoces. Ces infections concernaient la hanche (48 patients), le genou (35 patients) et l’épaule (2 patients), sans différence significative entre les 2 groupes. Les patients ont été suivis un an au minimum (403jours en moyenne).
Nous avons observé 23 échecs (soit 56,1 %) dans le groupe des infections tardives, contre 10 (soit 22,7 %) dans le groupe des infections précoces (p=0,005).
Il y a une tendance à un délai d’échec plus long dans le groupe des infections tardives : délai moyen 177jours, versus 93jours pour les infections précoces (p=0,34).
L’analyse multivariée met en évidence deux autres facteurs de risque d’échec : la présence d’une bactériémie au moment du diagnostic (OR 6,24, p=0,0007) et une infection par Staphylococcus aureus (OR 2,92, p=0,067) ; ainsi qu’un facteur protecteur : le changement des pièces modulaires lors du lavage (OR 0,15, p=0,0089).
Conclusion |
Le caractère tardif de l’IPOA est un facteur de risque d’échec de la stratégie de traitement avec rétention de l’implant. Il paraît donc important de le prendre en compte, ce d’autant que le bénéfice fonctionnel de la prise en charge conservatrice est actuellement mal établi.
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Vol 48 - N° 4S
P. S90-S91 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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