Évaluation du kit ResistancePlus™ MG assay de SpeedDx pour la détection simultanée de Mycoplasma genitalium et de la résistance à l’azithromycine - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Mycoplasma genitalium (MG), est un agent d’infections sexuellement transmissibles (IST), le plus souvent asymptomatiques mais aussi responsable d’urétrites aiguës ou chroniques chez les hommes, et de cervicites, endométrites, salpingites, avortements spontanés, et naissances prématurées chez la femme. Les échecs thérapeutiques observés dans près de 30 % des cas avec l’azithromycine, traitement utilisé en première intention, sont dus à une augmentation des résistances acquises par mutation du gène de l’ARNr23S. La détection de MG ne peut se faire que par technique moléculaire et le kit ResistancePLUS™ MG assay (SpeeDx Pty Ltd, Australie), évalué dans cette étude, est un des rares tests commercialisés permettant également la détection de la résistance à l’azithromycine.
Matériels et méthodes |
Les 530 échantillons de cette étude proviennent de patients asymptomatiques prélevés principalement dans des centres de dépistage des IST (70 %) et aux urgences gynécologiques. Ces échantillons ont été testés sur l’automate cobas 4800 (Roche) avec le kit ResistancePLUS™ MG assay. Ce kit permet la détection de MG et de 5 mutations du gène de l’ARNr 23S associées à la résistance à l’azithromycine. La recherche C. trachomatis (CT)/N. gonorrhoeae (NG) a aussi été réalisée sur ces échantillons à l’aide du kit Cobas CTNG (Roche). Les extraits d’ADN des échantillons positifs à MG ont été adressés au CNR des IST bactériennes de Bordeaux pour confirmation du statut sensible ou résistant aux macrolides par PCR en temps réel de type FRET.
Résultats |
Sur la cohorte prévue de 530 patients, 342 échantillons ont déjà été testés et 10 (2,9 %) étaient positifs à MG, avec 1 échantillon (10 %) présentant une mutation associée à la résistance à l’azithromycine. Pour ces 342 échantillons, la prévalence de l’infection à MG était inférieure à celle de CT (5,0 %), mais légèrement supérieure à celle de NG (1,8 %). Un échantillon a montré une co-infection avec CT et MG.
Conclusion |
Dans la population testée, MG était la deuxième bactérie responsable d’IST, avec 10 % de souches résistantes. Malgré le faible nombre d’échantillons testés, cette étude souligne la nécessité de rechercher MG et les mutations responsables de la résistance à l’azithromycine, en routine conformément aux récentes recommandations européennes. La détection simultanée de MG et des souches résistantes permettra de mettre en place rapidement un traitement antibiotique adapté.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 48 - N° 4S
P. S99 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?