Fertilité chez la femme McCune Albright : une étude de cas axée sur l’AMH en tant que marqueur du dysfonctionnement ovarien et revue systématique - 25/08/18
Résumé |
La plupart des filles porteuses d’un syndrome de McCune Albright (SMA) présentent une puberté précoce, causée par le développement de kystes ovariens responsables d’une hyperestrogénie. Après la puberté, peuvent être retrouvés troubles du cycle et infertilité. Nous avons souhaité faire le point sur la fertilité et la grossesse chez les femmes présentant un SMA, par un report de cas détaillé et une revue exhaustive de la littérature. Nous présentons le cas d’une femme infertile, unilatéralement ovariectomisé, prise en charge par FIV. La stimulation a nécessité des doses élevées de FSH. Huit ovocytes avec de nombreuses anomalies morphologiques ont été récupérés, avec développement de 4 embryons. La mutation de GNAS a été retrouvée dans les cellules folliculaires du cumulus. L’examen histopathologique de l’ovaire a montré un développement folliculaire de tout stade, exprimant fortement l’AMH en immunohistochimie. En outre, l’AMH était élevée (45,5pmol/L) et le ratio AMH/CFA (5,69pmol/L par follicule) était beaucoup plus élevé que pour les patientes SOPK et témoins (2,16 et 1,34 respectivement). Les atteintes ovarienne et endométriale peuvent être responsables d’infertilité chez les femmes présentant un SMA. La FIV et l’ovariectomie peuvent être utiles dans la prise en charge. La caractérisation génétique des différents tissus a une utilité pronostique. Nous proposons l’AMH comme marqueur de l’activité ovarienne du SMA.
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Vol 79 - N° 4
P. 256 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.

