L’ophtalmopathie basedowienne (OB) est la principale manifestation extrathyroïdienne de la maladie de Basedow. L’atteinte maligne est définie par une atteinte de la cornée ou du nerf optique pouvant menacer le pronostic visuel. Étant considérée comme une atteinte auto-immune, la corticothérapie est largement utilisée dans les formes sévères et malignes.

Il s’agit d’une série de 8 patients suivis à l‘hôpital Hedi-Chaker de Sfax, atteints d’une OB maligne.

Il s’agit de 5 hommes et 3 femmes avec un âge moyen de 49 ans. Cinq patients étaient tabagiques. L’activité était mesurée par le score d’activité clinique avec une moyenne de 4/7. Un traitement par antithyroïdien de synthèse était préconisé pour tous les malades ainsi qu’une corticothérapie à la dose de 1mg/kg/jour. Des boli de méthylprednisolone étaient administrés pour 3 patients qui ont présenté des atteintes relativement plus sévères. Seulement 3 patients ont bénéficié d’un traitement par l’iode radioactif. Une chirurgie de décompression était indiquée chez une patiente. L’évolution était marquée par une amélioration du score d’activité chez 5 patients, une récidive avec persistance de la baisse de l’acuité visuelle chez un patient et une opacité cornéenne séquellaire chez un autre.

Pour assurer une prise en charge adéquate de l’OB, il est nécessaire d’évaluer son activité et sa sévérité. Le tabagisme et le taux d’anticorps antirécepteurs de la TSH sont prédictifs de la rechute. La chirurgie peut être nécessaire dans certains cas, l’objectif étant d’améliorer le pronostic visuel et la qualité de vie.