L’augmentation de l’incidence des infections urinaires à germes sécréteurs de carbapénèmases constitue un problème de santé publique. Le but de notre travail est de décrire les caractéristiques épidémiologiques, microbiologiques et thérapeutiques des infections urinaires à germes sécréteurs de carbapénèmases chez le diabétique.

Étude descriptive rétrospective portant sur 13 patients diabétiques, hospitalisés dans un service d’endocrinologie (CHU Mahdia, Tunisie), pour infection urinaire à bactéries sécrétrices de carbapénèmases.

Il s’agissait de 13 patients diabétiques âgés en moyenne de 63 ans. Une antibiothérapie préalable et une hospitalisation antérieure étaient retrouvées dans 10 et 11 cas respectivement. L’association d’une fièvre, de douleurs lombaires et de signes urinaires n’étaient notés que dans 38,46 % des cas. Un tiers des patients avaient une hyperglycémie avec une glycémie moyenne de 3,37g/L. Le germe le plus isolé était Klebsiella pneumoniae (69,23 %). Les souches isolées étaient sensibles à l’amikacine, la colimycine et la fosfomycine dans tous les cas. La sensibilité à la tigécycline et au sulfamétaxazole-triméthoprime était de 69,2 % et 15,3 % respectivement. Une association d’antibiotique était indiquée dans 84,6 % des cas. La colimycine n’était prescrite que dans 3 cas. L’évolution était favorable dans 10 cas et marquée par la survenue d’un état de choc septique dans trois cas.

La lutte contre la dissémination des souches sécrétrices de carbapénémases chez le diabétique repose sur l’usage rationnel des antibiotiques et le respect des règles d’hygiène.