Manifestations cutanées des dysthyroïdies - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
Les manifestations cutanées des dysthyroïdies sont variées. Elles témoignent de la multiplicité des interactions entre les hormones thyroïdiennes circulantes et la peau. Leur prévalence a été peu étudiée dans la littérature.
L’objectif de notre étude est de décrire les signes cutanés rencontrés au cours de l’hypothyroïdie et de l’hyperthyroïdie et de préciser s’ils sont plus fréquents chez les patients dont la dysthyroïdie est mal équilibrée que chez ceux dont la maladie est bien équilibrée.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale étendue sur une durée de six mois, durant lesquels des patients suivis pour une hypothyroïdie ou une hyperthyroïdie périphériques ou centrales ont eu un examen dermatologique complet. Les patients présentant une endocrinopathie associée ont été exclus. Nous avons comparé la fréquence des signes cutanés entre les malades dont la dysthyroïdie était équilibrée et ceux dont la maladie n’était pas équilibrée.
Résultats |
Nous avons colligé les dossiers de 83 patients. Il s’agissait de 51 cas d’hypothyroïdie et de 32 cas d’hyperthyroïdie. La proportion F/H était de 7,5/1 et de 15/1 respectivement. 98 % des patients ayant une hypothyroïdie et 100 % de ceux ayant une hyperthyroïdie présentaient au moins un signe cutané de leur maladie. Les manifestations les plus fréquentes en cas d’hypothyroïdie étaient le myxœdème généralisé (71 %), la caroténodermie (53 %), la xérose cutanée (51 %), l’atteinte unguéale à type d’ongles cassants et de stries (45 %), la kératose palmoplantaire (41 %), le mélasma (29 %), le signe de la queue du sourcil (22 %) et les cheveux secs et cassants (22 %). Chez les patients suivis pour une hyperthyroïdie, les signes les plus fréquents étaient le flush (63 %), les signes oculo-palpébraux (63 %), l’hyperpigmentation (59 %), l’augmentation de la chaleur cutanée (53 %), l’hypersudation (50 %), le prurit (31 %), l’atteinte unguéale (28 %) et l’érythème palmoplantaire (22 %).
En comparant la fréquence des signes cutanés entre les malades en dysthyroïdie et ceux bien équilibrés, les patients dont l’hypothyroïdie était équilibrée avaient significativement plus de mélasma (p=0,043). Les patients dont l’hyperthyroïdie n’était pas équilibrée rapportaient significativement plus de flush (p=0,007).
Discussion |
Notre étude est l’une des rares études dans la littérature où un examen dermatologique complet a été réalisé chez des malades afin de rechercher des signes cutanés de leur dysthyroïdie. La fréquence des signes cutanés des dysthyroïdies varierait de 50 à 80 % en fonction des séries. Cette fréquence a été plus élevée dans notre étude.
À notre connaissance, aucune étude dans la littérature n’a comparé la prévalence des signes cutanés entre les patients dont la dysthyroïdie était équilibrée et ceux dont la maladie n’était pas équilibrée.
Conclusion |
L’équilibre de la maladie ne semble pas avoir d’impact sur la plupart des signes cutanés des dysthyroïdies.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hyperthyroïdie, Hypothyroïdie
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S304-S305 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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