Utilisation et persistance de l’aprémilast dans le psoriasis : étude comparative en vie réelle en France à partir des données du SNDS - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
L’aprémilast (APRE), 1er inhibiteur de la phosphodiestérase 4, est un traitement per os ayant reçu une AMM dans le psoriasis et commercialisé en France depuis octobre 2016. Sa prescription est réservée en seconde intention aux échecs/contre-indications des traitements systémiques conventionnels (méthotrexate, ciclosporine ou photothérapie). Nos objectifs étaient (1) d’identifier et de caractériser les patients psoriasiques initiant l’APRE puis de (2) comparer la persistance de l’APRE et sa tolérance digestive par rapport à des patients psoriasiques initiant un traitement par méthotrexate (MTX).
Matériel et méthodes |
Sélection entre 10/2016 et 12/2017, à partir des données d’assurance maladie et du PMSI (Système national des données de santé, SNDS ex SNIIRAM), de tous les patients présentant un psoriasis défini par la délivrance de 2 traitements topiques à base de vitamine D sur une période de 2 ans. Étaient inclus (1) tous les patients nouveaux utilisateurs d’APRE, (2) les nouveaux utilisateurs de MTX (intervalle libre [IL] de 2 ans sans MTX), sans co-prescriptions de traitement systémique pour le psoriasis à l’inclusion. Un patient pouvait appartenir aux 2 groupes. Les maladies associées et les co-morbidités étaient analysées, ainsi que la consommation d’anti-diarrhéiques et/ou anti-émétiques. La persistance à 1 an était comparée entre les traitements par des courbes de Kaplan Meier et par des modèles de Cox permettant un ajustement sur les caractéristiques des patients.
Résultats |
Au total, 15 875 patients psoriasiques étaient inclus (7466 APRE et 8986 MTX), âgés en moyenne de 52 ans (±16), 54,8 % étaient des hommes. Environ 36 % des patients APRE n’avaient reçu aucun des 3 traitements de 1re intention de l’AMM. Les principales caractéristiques des patients sont résumées dans le Annexe A. Les patients sous APRE avaient significativement plus de pathologies hépatiques (1,6 % vs 0,7 %, p<10−4). L’APRE (durée moyenne d’une séquence=202jours) avait une persistance significativement moins importante que le MTX (269j), hazard ratio (HR) ajusté pour l’arrêt du traitement de 1,34 (IC 95 % 1,28–1,41) (Annexe A). La proportion de patients ayant reçu au moins une délivrance de médicaments anti-diarrhéiques et/ou anti-émétiques était significativement plus importante pour l’APRE (19,7 % vs 1,6 %, p<10−4).
Discussion |
La proportion importante de patients APRE n’ayant pas reçu au moins 1 traitement antérieur de l’AMM suggère une utilisation non marginale de l’APRE en 1re intention. La tolérance digestive de l’APRE semble médiocre en vie réelle.
Conclusion |
Cette étude met en évidence une meilleure persistance du MTX dans la population psoriasis comparativement à l’APRE avec une excellente extrapolabilité des résultats (étude en population générale, effectifs de grande taille et données à moyen terme).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Aprémilast, Psoriasis, Méthotrexate
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.080. |
Vol 145 - N° 12S
P. S90-S91 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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