Entérovirus - 01/01/03
Laboratoire de virologie du centre hospitalier universitaire de Reims, hôpital Robert Debré, avenue du Général-Koenig, 51092 Reims cedex France
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Résumé |
Les entérovirus (famille des Picornaviridae) sont des agents infectieux communs divisés en cinq espèces (poliovirus et entérovirus humains A à D) qui regroupent actuellement 64 sérotypes. Ces virus à acide ribonucléique (ARN) positif simple brin sont non enveloppés, très résistants dans le milieu extérieur et se transmettent principalement par voie fécale-orale. Parmi ces virus, les entérovirus « non-polio » sont considérés comme l'une des principales causes d'infection virale chez l'enfant et l'adulte. Même si la majorité des infections à entérovirus est asymptomatique, voire paucisymptomatique, ces pathogènes ubiquitaires sont responsables de syndromes infectieux variés comme des infections des voies respiratoires hautes (pharyngite, otite) ou basses (pneumonie, bronchiolite), des atteintes cardiovasculaires (myopéricardite, vascularite), des atteintes du système nerveux (paralysie, méningite, encéphalite, syndrome de Guillain-Barré), des infections maternofoetales et périnatales, des atteintes musculaires (maladie de Bornholm) ou des infections opportunistes chez des malades greffés de moelle allogénique ou de coeur. Chez certains sujets immunodéprimés mais également chez des personnes immunocompétentes, des infections aiguës à entérovirus (myosite, myocardite, paralysie, méningite) peuvent évoluer vers des atteintes chroniques liées à un mécanisme d'infection virale persistante. La biologie moléculaire (amplification de l'ARN viral) permet actuellement d'effectuer rapidement le diagnostic virologique direct d'une infection aiguë ou chronique à entérovirus, autorisant ainsi en cas de positivité l'arrêt d'une antibiothérapie inutile et l'isolement du malade. Dans un avenir proche, l'utilisation en pratique clinique de molécules capables de bloquer spécifiquement le cycle de réplication des Picornavirus comme le « pléconaril » pourrait permettre de diminuer la durée et la gravité des signes cliniques dans les méningites et les infections respiratoires à entérovirus.
Mots-clés : entérovirus, pathologie humaine à entérovirus, infection persistante, diagnostic virologique
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