Histoire de la pharmacovigilance - 27/03/19
Résumé |
Parmi les premières mises en garde sur le risque d’effets néfastes d’une surutilisation d’une substance ayant des propriétés « pharmacologiques », on retrouve certains textes hippocratiques. Les premières collaborations internationales sur la pharmacovigilance (PMV) ne remontent qu’au début des années 60 après le scandale de la thalidomide, l’OMS ayant défini la PMV en 1972 comme « toute activité tendant à obtenir des indications systématiques sur les liens de causalité probables entre médicaments et réactions adverses dans une population ». Pourtant dès le 19e siècle et au début du 20e siècle de nombreux accidents et autres scandales auront émaillé l’histoire médicale et conduit en particulier à la naissance par étapes de la FDA aux États-Unis. En France, c’est le scandale du Stalinon® qui conduira à l’ordonnance de février 59 obligeant à plus de contrôles et de garanties du côté des fabricants de médicaments et qui indirectement protégera le territoire des accidents de la thalidomide mais pas quelques années plus tard des conséquences dramatiques des effets transgénérationnels du diethylbestrol. Pourtant dans beaucoup de ces cas, l’équivalent des « lanceurs d’alerte » de l’époque, souvent des médecins ou scientifiques, avaient identifié les risques mais n’avaient pas été lus ou écoutés. L’histoire des scandales récents du Vioxx® ou du Médiator® nous rappelle combien cette vigilance doit être maintenue et sans cesse revisitée. Elle peut aussi servir d’exemple à « une vigilance environnementale » tant les conséquences sanitaires des scandales environnementaux contemporains sont nombreuses.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Médicament, Effet secondaire, Pharmacovigilance
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Vol 175 - N° S1
P. S153 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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