Pru p 7 et allergie à la pêche : distribution géographique, implications cliniques et lien avec la pollinose au cyprès - 04/04/19
, Y. Chantran 2, R. Arif-Lusson 3, A. Ehrenberg 4, J. Östling 4, C.A.R.O. Poisson 5, V. Liabeuf 6, C. Agabriel 6, J. Birnbaum 7, F. Porri 8, A. Sarrat 9, P.A. Apoil 10, M. Vivinus 11, L. Garnier 12, A.M. Chiriac 13, D.P. Caimmi 13, J.L. Bourrain 13, P. Demoly 13, S. Guez 9, F. Boralevi 9, B. Lovato 14, C. Palussière 15, S. Leroy 16, T. Bourrier 17, L. Giovannini-Chami 17, M. Gouitaa 18, A. Aferiat-Derome 19, D. Charpin 6, T. Sofalvi 18, I. Cabon-Boudard 6, Y.P. Massabie 19, B. Hofmann 20, N. Bonardel 21, M. Dron-Gonzalvez 22, B. Sterling 19, A. Carsin 23, S. Vivinus 16, B. Poitevin 24, L. Nicolau 25, G. Lieutard 26, S. Mezouar 3, I. Annesi-Maesano 27, J.L. Mege 3, J. Lindholm 4, J. Vitte 3Résumé |
Introduction |
L’allergie alimentaire à la pêche est fréquente, par réaction croisée pollens-aliments ou comme allergie alimentaire primaire. Au Japon et dans la région de Marseille, la sensibilisation à Pru p 7 a été proposée récemment comme marqueur de gravité de l’allergie à la pêche. Nous avons étudié la distribution et les caractéristiques cliniques de la sensibilisation à Pru p 7 dans la moitié Sud de la France.
Méthodes |
Nous avons inclus 316 patients suspects d’allergie à la pêche (198 allergies confirmées). Les dosages d’IgE ont été effectués par méthode ImmunoCAP. Les données polliniques ont été obtenues à partir du RNSA.
Résultats |
Parmi les résultats statistiquement significatifs concernant la sensibilisation à Pru p 7 : gradient Sud-Nord, association à 99 % (170/171) avec une sensibilisation au pollen de cyprès, fréquence plus élevée chez les patients allergiques que chez ceux tolérant la pêche (62 vs 41 %), association avec les réactions systémiques (78 %) et corrélation inverse avec les réactions de faible gravité, association avec la présence de cofacteurs, monosensibilisation apparente (absence d’IgE détectable vis-à-vis de Pru p 1, Pru p 3, Pru p 4) plus fréquente chez les patients allergiques que chez les tolérants (54 % vs 17 %), titres d’IgE Pru p 7 plus élevés chez les patients allergiques que chez les tolérants (médiane 3,4 vs 0,3kUA/L), corrélation entre la gravité des réactions cliniques induites par la pêche et la concentration d’IgE Pru p 7. Les tests d’inhibition des IgE entre Pru p 7 et le pollen de cyprès suggèrent une sensibilisation primaire au pollen de cyprès.
Conclusion |
Pru p 7, précédemment ignoré en raison de l’absence d’outils biologiques, se révèle être un allergène majeur et sévère de la pêche. La physiopathologie de la sensibilisation à Pru p 7 en lien avec l’exposition aux pollens de Cupressacées reste à décrire. Compte tenu de la large distribution des pollens de Cupressacées dans le monde entier, Pru p 7 et ses homologues pourraient être impliqués dans des allergies potentiellement sévères à de nombreux aliments d’origine végétale.
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Vol 59 - N° 3
P. 247 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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